Le Brouillon

Si le Big Bang est une singularité qui n'a pas débuté à un point précis, mais partout dans l'univers à la fois, ne devrions-nous pas pouvoir capter les premiers photons fossiles sans utiliser de satellites de plus en plus gros si nous disposons déjà des informations sur place ? Car la taille du satellite devrait nous donner des informations plus précises sur le présent d'un point observé plutôt que son passé, non ?

Je vous prie de bien vouloir m'éclairer sur ce sujet, merci.


~saintiol~ le 17-05-2009 à 20:38
 

L'univers est en expansion.

C'est-à-dire que plus le temps avance, plus l'univers s'éloigne de son point d'origine : le point du Big Bang, là où tout a commencé. Ce n'était pas plus gros qu'un point, paraît-il. Et il ne s'éloigne pas de n'importe quelle manière : Il est comme une onde sur la surface de l'eau ; il s'éloigne en cercle dont le centre est le fameux point d'origine. Il est intéressant dans cette comparaison de noter l'idée que l'univers est plat... La plupart des galaxies se regroupent sur un disque presque plat, dont les bords s'étendent avec le temps.

Cette notion en tête, intéressons-nous à ce que veut dire "avoir un télescope plus gros".
C'est simple, je ne sais pas si tu as déjà regardé dans un télescope d'une certaine taille, puis dans un autre plus grand : le deuxième voit plus loin. Ça se traduit pour toi par plus de détails, une plus grande taille des objets observés qui sont déjà près, et l'apparition de nouveaux objets (les anneaux de Saturne ne sont pas visibles à l'oeil nu, alors qu'ils le sont avec des jumelles, et la trace des anneaux sur le globe de Saturne sera visible avec un bon télescope). Plus on a une bonne "focale", en gros un gros télescope, plus on voit loin.
Or dans l'univers, au plus on regarde loin, au plus ça veut dire qu'on arrive vers les bords du fameux cercle qui s'étend.



Il faut maintenant s'intéresser à autre chose : la vitesse de la lumière.
Quand on regarde quelque chose, on le perçoit parce qu'il nous renvoit de la lumière. Les galaxies qu'on regarde avec nos télescopes sur les bords du disque nous envoient de la lumière.

Cette lumière a une vitesse : 3.10^9 m/s il me semble (je ne suis pas sûr dans l'exposant). La vitesse, comme tu le remarques, est fonction du temps (le "s" dans la formule, pour "seconde"). C'est-à-dire que la lumière met un certain temps à parcourir la distance qui sépare l'objet de l'observateur (la galaxie sur l'extérieur du disque de l'observateur sur terre, par exemple). Pour le trajet du Soleil à la terre, la lumière met 8 minutes.

Je traduis d'une autre manière : la lumière est émise à l'instant T par une étoile. Toi, tu le vois à l'instant T + 1, qui représente le temps qu'a mis la lumière pour venir jusqu'à toi. Ainsi, si le Soleil a une explosion, on ne le verra que 8 minutes plus tard. Mais l'événement se sera pourtant bien passé il y a 8 minutes. On percevra donc ce qui s'est passé 8 minutes plus tôt, donc dans le passé.

Or le Soleil, c'est proche de nous. Imagine un objet qui est si loin que sa lumière mettrait 1000 ans à venir jusqu'à nous ; on percevrait ce qui se passe 1000 ans plus tard que lorsque l'événement s'est vraiment passé : on remonterait donc 1000 ans en arrière...

CQFD


~Kikouk~ le 05-06-2009 à 11:05
 
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