Origine des noms du tableau périodique

Quelques éléments ont une étymologie assez particulière...


Antimoine Sb : du grec anti monos, pas seul (cet élément a toujours été trouvé avec d'autres métaux); de l'arabe al-uthmud, brillant, référence à l'aspect brillant de l'élément. Au Moyen-Âge, rendaient malades les moines travaillant dessus.
Sb vient du nom latin Stibium.

Argon Ar : du grec argos, paresseux ; c'est un gaz inerte, qui ne subit pas de transformations chimiques.

Arsenic As : du grec arsenikon, "qui dompte le mâle", à cause de sa toxicité et du latin arsenicum, pigment jaune ; à l'origine du minerai orpiment (As2S3), pigment jaune citron

Azote N : du grec azotikos, "privé de vie"; ce gaz asphyxie tous les êtres vivants. Son nom vient de l'anglais : Nitrogen (qui donne nitrate par exemple).

Cerium Ce : d'après Céres, divinité des blés en Rome Antique ; par référence au nom donné à l'astéroïde découvert le 1er janvier 1801, 2 ans avant la découverte du cérium

Cobalt Co : de l'allemand kobold (lutin). Kobolden était un démon des montagnes. On croyait que la difficulté d'isoler le Cobalt en tant que métal venait des mauvais esprits présents dans le minerai.

Cuivre Cu : du latin Cyprium et du grec Kupros, venant de "Chypre", l'île où l'on a trouvé les premières traces du cuivre il y a 6000 ans. Le nom de l'île vient des nombreux cyprès qui y sont plantés.

Fer Fe : du latin ira, "colère", lié à la solidité et la "force" de ce métal et du latin ferrum, fer

Fluor F : du latin fluere, "écoulement", élément utilisé pour liquéfier les résidus lors de la production des métaux. Le nom fluorescence en dérive car l'élément chauffé produit de la lumière. Eh oui, "fluorescence" a une racine étymologique signifiant l'écoulement.

Krypton Kr : du grec kruptos, caché. Cet élément est en effet très peu commun, c'est un gaz rare, peu présent dans l'atmosphère.

Mercure Hg : du latin hydrargyrum et du grec hydrarguros, "argent liquide", lié évidement à l'aspect liquide de ce métal. Mercurius, dieu romain des marchands et dieu messager aux pieds ailés, rappelle la "mobilité" de l'élément.

Uranium U : d'après la planète Uranus, qui lors de sa découverte a provoqué un remue- ménage scientifique considérable.

Neptunium Np : de la planète Neptune (nom provenant du dieu romain de la mer) qui suit Uranus dans le système solaire. Cet élément suit l'Uranium et précède le Plutonium.

Plutonium Pu : d'après la planète Pluton qui suit Neptune; dans le tableau périodique, le plutonium suit le neptunium. Le plutonium rappelle aussi le Dieu des enfers, sa combustion s'effectuant dans des conditions extrêmes.

Nickel Ni : du suédois kopparrnickel, faux cuivre; de nickel, "mauvais génie". De l'allemand kupfernickel, "cuivre du diable"; il semblait impossible d'extraire le cuivre d'un minerai de cuivre. On attribuait cela à des mauvais génies présents dans la roche. En fait, ce que l'on extrayait était du Nickel.

Prométhium Pm : du grec Prometheus, en référence à Prométhée, le demi-dieu grec qui a volé du feu aux dieux. On a nommé ainsi cet élément en raison des immenses difficultés à l'isoler dans les produits de fission de l'uranium.

Sélénium Se : du grec selene, lune. Le tellure et le sélénium ont des propriétés physiques très proches, et se trouvant toujours ensemble, on a donné ces noms en rappelant la Terre et la Lune qui vont toujours de pair.

Soufre S : de la racine indo-européenne suelf ou swel, qui veut dire "brûler sous forme de feu qui couve". Métaphore de la façon de brûler d'un morceau de soufre.

Tantale Ta : vient de Tantale, roi de Libye. La légende: Tantale a vécu une punition pour avoir dévoilé des secrets divins aux humains. Son châtiment fut sévère : la nourriture et la boisson refluaient devant sa bouche. Par analogie, le tantale "fuit" les acides avec lesquels on le met en contact.

Thorium Th : d'après Thor, dieu de la guerre et du tonnerre en Scandinavie. Ce nom a été donné à cause des étincelles qui jaillissent quand on frappe le thorium avec de l'acier

Titane Ti : lié aux Titans de la mythologie grecque; en référence à la solidité de ce métal.

Ununnilium Uun : du numéral latin, "un, un, zéro" (numéro atomique:110)

Ununmium Uuu: du numéral latin, "un, un, un" (numéro atomique:111)

Ununbium Uub: du numéral latin, "un, un, deux" (numéro atomique:112)

Vanadium V: d'après Vanadis, penchant scandinave de Vénus, la déesse de la beauté, en lien avec les splendides couleurs de ses composés.

 
 
~Donitab~
Publié le : 15/10/2005

 

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C'est affolant: chaque page de ce site que je tourne me fait découvrir des trucs auxquels personne n'ose penser. Bravo pour cet article, sincèrement.

~aerospiritus~

 

Vraiment intéressant, bravo pour cet article !

~Aiwha~

 

Article intéressant, très étoffé.

Que du bonheur.

~Pierre~

 

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