La Couvade (1e Partie)

La grossesse n'est pas une maladie et la relation avec le bébé commence bien avant la naissance !


La Couvade...

Avec ma compagne nous avons conçu...un bébé ! Les amis, la famille nous ont congratulé pour cet exploit : " Toutes nos félicitations! ". Merci, merci, comme si nous avions découvert le secret qui permet de donner la vie...Ils étaient simplement contents pour nous...

L'aventure commençait alors... Devant notre ignorance, nous avons contacté une sage-femme dont on nous avait parlé, pour que la grossesse de ma compagne se déroule au mieux et afin de nous préparer à un autre exploit...la naissance !

Je vais tenter de transmettre ici une partie du savoir de cette femme, qui, depuis trente ans se bat pour donner aux femmes une autre vision de leur grossesse que celle que propose la médecine conventionnelle.

Cette sage-femme a travaillé dans l'équipe du professeur Jacques Testard, qui a conçu et suivi le premier " bébé-éprouvette " né le 25 juillet 1978. Elle est devenue la première sage-femme échographiste de françe, et la présentation de son mémoire à l'Ecole des Cadres de Sage-Femme a entraîné la formation en échographie des élèves sages-femmes dans le cursus de leur formation générale sur la France entière. Par la suite, enseignante auprès des élèves sages-femmes, elle a aussi exercé comme surveillante chef de maternité, avant de s'installer comme sage-femme libérale.

Elle a également mis au monde trois enfants, et son enseignement actuel se fonde sur ses connaissances acquises par son expérience professionnelle, ainsi que sur les expériences de ses grossesses. Elle présente aujourd'hui, à près de soixante ans, un mémoire d'Anthropologie de la Santé à l'Université Paris XI, dont le titre est : La Couvade.

Durant toutes nos séances, elle a insisté sur l'importance de la diffusion du savoir. C'est pourquoi je me permets ici de retransmettre dans les grandes lignes l'enseignement qu'elle nous a prodigué.

Tout d'abord une définition de la couvade seule connue : celle du père...

Selon la définition de Littré, le mot couvade dérive du verbe " couver ", et dans le sens figuratif " se dit encore dans quelques parties de la France, de la coutume bizarre en vertu de laquelle quand une femme est accouchée, le mari se met au lit, prend l'enfant, et reçoit les compliments de ses voisins ".

L'origine latine, le verbe " cubare " signifie : être couché.
Le petit Larousse illustré 2007 précise que ce mot d'ethnologie définit : " une coutume rencontrée dans certaines sociétés où, après l'accouchement, c'est le père qui tient le rôle de la mère ".
La couvade est une très ancienne coutume citée par plusieurs auteurs classiques tels que : Strabo, Diodorus, Plutarque...

Cette coutume existe ou a existé en Europe, en Afrique, et en Asie.

C'est l'expérience de sa première grossesse qui a mené cette sage-femme à se poser des questions et à mettre en place petit à petit la couvade maternelle.

Je vais tenter de retranscrire clairement ce que j'ai retenu de ses cours, durant lesquels j'ai pris des notes, mais aussi le vécu de ma compagne en tant que pratiquante de ces enseignements.

Les cours de préparation à la naissance sont au nombre de huit et sont remboursés intégralement par la sécurité sociale à partir du 6ème mois de grossesse.

Cours n°1

La sage-femme demande à ma compagne de s'allonger sur le matelas, un coussin placé sous les genoux pour détendre les muscles lombaires, qui seront très sollicités avec l'avancement de la grossesse.

Elle lui parle d'abord de l'utérus, ce muscle qui va héberger ce bébé jusqu'à la naissance, et lui explique comment éviter de se fabriquer des contractions de grossesse (contractions musculaires réflex de l'utérus par opposition aux contractions osseuses de la naissance une fois la tête du bébé engagée dans le bassin). Pour cela elle l'invite à prendre conscience que son utérus contient quelque chose de très fragile et de très précieux, et à agir en conséquence. C'est à dire à éviter absolument de contracter brusquement ses abdominaux, mais plutôt de les contracter en douceur pour qu'ils agissent comme un bouclier pour l'utérus.

Pour nous faire saisir l'importance de cela, elle nous explique que le liquide amniotique, dans lequel baigne le foetus, est, comme l'eau, incompressible, et donc que c'est le foetus qui encaissera les pressions éventuelles. En conséquence une contraction brutale des abdominaux équivaut à donner un coup à son bébé. Elle lui apprend alors à enrouler ses mouvements, pour se lever par exemple, sans contracter brutalement les abdominaux.

Elle insiste beaucoup sur ce fait, en nous expliquant que, selon elle, la violence sur terre prend sa source à l'intérieur même de l'utérus, que les foetus sont violentés tout au long de la grossesse, si la mère n'a pas conscience qu'elle est elle même la cause de ces violences.

Ensuite la sage-femme (que je nommerais dorénavant J.), apprend à la la future maman à communiquer avec son bébé, en lui faisant des " câlins d'amour ". Ma compagne a donc appris à diriger tout son amour vers ce bébé en formation, tout en lui expliquant mentalement ou a voix haute combien elle l'aimait et comme elle voulait qu'il se sente bien dans son ventre.

Il faut noter que nous sommes allés voir J., alors que ma compagne était enceinte de 4 mois, et qu'à ce stade de la grossesse, une femme commence tout juste à sentir très légèrement les mouvements du foetus, comme des bulles se déplaçant.

Le papa bien entendu peut lui aussi faire des câlins. Ces câlins sont à faire sans restrictions ! Et avec le temps, les mouvements se faisant plus sentir, on s'aperçoit que le bébé....répond !
Il réagit aux câlins par des mouvements tout doux en se " frottant " doucement contre la paroi utérine. Ces réponses sont toujours des moments magiques !! Cela implique que le foetus réagit aux vibrations...de la pensée, puisqu'il réagit aux câlins du père sans même que celui-ci ne soit en contact avec le ventre de sa compagne !

Les câlins sont à faire aussi dans tous les cas où le foetus pourrait percevoir un choc, choc émotionnel de la maman, choc physique, grand bruit extérieur, et autres. Il faut noter que le foetus ressent tout ce que ressent sa maman, à celle-ci d'essayer de maîtriser au mieux ses émotions pour que le bébé ressente un minimum de négatif.

Inonder le bébé d'amour avant même sa naissance et lui éviter toute violence...Tout un programme qui demande une grande vigilance!


J. apprend ensuite à la future maman à se détendre l'utérus. L'utérus est un muscle et comme tous les autres muscles on peut apprendre à le détendre, chose qui apparemment n'est pas admise par l'ensemble des médecins obstétriciens. Cela va passer par l'imagination...

J. demande à la future maman d'imaginer son utérus devenant mou comme du caramel, et s'étalant à l'intérieur de son ventre. Au bout d' 1 mois d'entraînement ma compagne est arrivée à réellement sentir son utérus se détendre à l'intérieur de son corps. Plus le ventre grossit, plus les effets de cette détente deviennent visibles : le ventre s'élargit et s'affaisse. Le but de cet exercice est de faire un maximum de place au foetus, pour qu'il se sente à l'aise dans ce ventre jusqu'à sa naissance, et qu'il y reste bien jusqu'au terme.

C'est la fin du premier cours, et c'est déjà beaucoup, J. nous transmet les bases d'une réelle relation avec le foetus, afin que ma compagne ne soit pas une " femme-brouette " (selon son expression) qui " porte " littéralement un bébé, mais une femme consciente de son corps en relation avec son bébé.

...à suivre

 
 
~rahansor~
Publié le : 11/02/2008

 

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Très belle histoire, je me réjouis de lire les prochains épisodes !

Je ne connaissais pas l'existence de la "couvade" paternelle. Il faut peut-être voir dans cette coutume ancienne le fait que les femmes risquaient souvent de mourir en couches, comme on disait avant, de fièvres puerpérales, d'hémorragie ou même de thrombose car elles restaient souvent au lit fort longtemps après avoir accouché.
On peut peut-être aussi supposer que l'enfant, une fois né, n'appartenait plus à sa mère, mais qu'il était la propriété du père et de la famille de celui-ci. On sait que les enfants de familles étaient même mis en nourrice, la mère devant tenir son rôle d'épouse uniquement. Dans les campagnes, les femmes vivaient chez leurs beaux-parents, travaillaient à tenir la maison, aidaient leurs maris aux travaux de l'exploitation familiale, et c'était les grands-mères paternelles qui s'occupaient des enfants de leurs fils...

Bref, c'est ce que j'imagine. Mais je suis heureuse pour vous deux, déjà si bien investis de votre rôle de parents.

Bravo, vivement les prochains épisodes.



~charabia~ le 11-02-2008 à 00:00
 

Merci charabia , je ne connaissais pas non plus cette coutume appelée la couvade (paternelle), les raisons que tu avances me semblent valables pour nos sociétés.

Dans certaines peuplades, comme les Erukaravandlu (au nord de l'Inde), la femme avertit son mari dès les premiers signes du travail ; celui-ci s'habille alors avec quelques habits de sa femme, et s'alite dans une grande pièce sombre. De cette façon, il détourne les douleurs et les mauvais esprits de sa compagne vers lui. Dans de nombreuses sociétés, la couvade est apparemment imprégnée de pensée magique.

La couvade maternelle, celle que nous propose J., n'a en revanche rien à voir avec la magie, et se fonde sur l'expérience.
Quant aux prochains épisodes... Il y a du job, mais ça viendra !



~rahansor~ le 11-02-2008 à 00:00
 

Oui, j'ai bien compris que la couvade maternelle enseignée par J. n'a rien à voir avec la magie, et qu'il s'agit juste de permettre à ta compagne de vivre le mieux possible sa grossesse, dans la détente, le calme et le respect du bébé qu'elle porte, en transformant son corps non pas en brouette, mais en berceau prénatal confortable et douillet, et très certainement de vivre un accouchement sans crainte, donc le plus court possible, tant il est vrai que la peur de la douleur, l'ignorance de ce qui se passe vraiment dans son corps rallonge beaucoup le temps de dilatation du col de l'utérus et donc de la naissance elle-même.

(Curieuse, je suis allée sur le site www.etreenceinte.com et après avoir tapé "la couvade" dans la barre de recherche mise à disposition, j'ai lu quelques articles sur la couvade. C'est un syndrome apparemment psychosomatique dont un pourcentage non négligeable de futurs pères est atteint.... On peut les comprendre... Je dis cela avec beaucoup de respect pour eux, soyez-en certains).



~charabia~ le 11-02-2008 à 00:00
 

Je trouve que c'est bien que le père accueille aussi son enfant et que ce ne soit pas que l'oeuvre de la femme, et donc son poupon à elle.
Car beaucoup de mères fonctionnent comme cela.
Quand les chiots de ma chienne sont nés, j'ai passé tout un jour à les mettre contre mon ventre, puis à ses tétines. On les a toutes les deux appelés à la vie.
Je pense qu'à notre époque, autant le père que la mère peuvent s'occuper de leur mélange de gènes. Et non être cantonnés dans un rôle dû aux contraintes de vie.



~ema~ le 13-02-2008 à 00:00
 

J'ai eu sous les yeux un petit livre de la collection "Que sais-je ?", écrit par Dominique Décant-Paoli, pédopsychiatre et haptopsychothérapeute, intitulé L'haptonomie.

L'haptonomie, science de l'affectivité et du contact, basée sur des faits et des découvertes élaborés à partir d'expériences humaines, est déjà ancienne et a été mise au point par Frans Velman, chercheur en science de la vie au Pays-Bas au lendemain de la dernière guerre mondiale.

Il semble que ce que vous enseigne J., à ta compagne et à toi, soit issu de cette science, car un chapitre sur l'accompagnement pré et postnatal haptonomique de l'enfant et des parents, écrit en collaboration avec le Docteur Catherine Dolto, relate les étapes que tu nous as décrites dans ton article.

C'est un livre très intéressant, si tu n'en as pas connaissance, tu le trouveras dans n'importe quelle bonne librairie, dans la collection sus-mentionnée.



~charabia~ le 13-02-2008 à 00:00
 

Je sais que l'enseignement de J. reprend des principes de l'haptonomie, de la sophrologie aussi, elle est formée à ces pratiques, mais je crois qu'elle les dépasse dans certains points de son enseignement. Tu pourras le voir par la suite...
Il faut que je m'y mette, mais bon, je termine déjà la table à langer... Peux pas tout faire...

Quant à la couvade paternelle, les précisions sont intéressantes, ça mériterait tout un article, et je me suis volontairement limité sur ce sujet.



~rahansor~ le 13-02-2008 à 00:00
 

Je cite l'auteur du livre l'haptonomie : (pages 81 et 82) :

"Pour bien comprendre l'effet libérateur de cette relation affective, sécurisante, qui ouvre le sentiment, lequel ouvre le chemin psychophysiologique de la naissance, il faut donc la placer dans un tout autre cadre que celui d'une préparation à la naissance ou d'une technique de plus, comprenant des exercices.
C'est pour cela qu'il est impossible, lors d'une même grossesse, de mélanger l'accompagnement haptonomique avec une des autres "préparations à l'accouchement". En effet, celles-ci étant toutes axées sur la sollicitation du cortex par l'intermédiaire de la production d'images mentales et de visualisations (sophrologie) ou de contrôle rationnel de la respiration (yoga, psychoprophylaxie), inhibent les voies sous-corticales et ne permettent pas l'expression des bienfaits de la phénoménalité hapthonomique dans toutes leurs dimensions.

Une pratique conjointe serait donc antinomique, elle entraverait le développement d'un lien affectif profond, vécu dans la corporalité de la mère et de celle de l'enfant, et mettrait la mère en grande difficulté lors de la naissance."



~charabia~ le 13-02-2008 à 00:00
 

J'aime bien cette idée d'intégrer fortement le père dans le lien avec l'enfant.

J'ai troujours trouvé frustrantes les revues comme "top famille" ou "parents", qui ne méritent pas leur titre vu qu'en tant qu'homme, on s'y retrouve comme dans un "cosmopolitan" ou un "glamour".

Et cette façon de simplement ressentir le lien me rappelle des souvenirs agréables récents, vu que ma femme aussi est enceinte de 4 mois !



~Sam~ le 13-02-2008 à 00:00
 

Et pourtant la grande majorité des femmes qui ont été suivies par J. pendant leur grossesse, accouchent sans problème, sans difficulté, et surprennent souvent les sages-femmes assistant l'accouchement.
Pour dire ça, je me base sur des témoignages. Quant au lien affectif, comment l'auteur de ce livre le mesure-t-il ? J'ai du mal à comprendre pourquoi l'haptonomie devrait être une pratique "exclusive"...

J'ai cru comprendre que l'haptonomie passe principalement par le toucher, ce n'est pour moi qu'un des modes de communication avec le bébé, l'émotionnel en est un autre, ainsi que le son. Quoique "l'affectif" passe par ces autres modes de communication... J'ai peut-être mal compris les principes de base de l'haptonomie finalement...

Bien sûr, ce sont beaucoup plus que des exercices, c'est une pratique qui met en place une réelle relation. Personnellement, j'ai l'impression de déjà connaître notre bébé ; à la naissance (qui approche à grands pas, Yolande est à huit mois de grossesse maintenant), nous le découvrirons de visu, et le contact sera direct, mais oui, ça fait déjà un moment que nous faisons connaissance !



~rahansor~ le 13-02-2008 à 00:00
 

Je trouve que cette déclaration de l'auteur de ce livre est méprisante pour les autres techniques (elle les cite en mettant des guillemets) qui sont respectables. De plus, ses propos sont alarmistes et culpabilisants pour des femmes qui voudraient aussi s'intéresser à d'autres méthodes (la fin de l'extrait est culpabilisant, je trouve...).



~charabia~ le 13-02-2008 à 00:00
 

D'accord avec toi, je n'ai pas bien saisi cette histoire de sollicitation du cortex qui inhibe les voies sous-corticales... Cet auteur me paraît... sectaire, ce jugement ne regarde que moi...



~rahansor~ le 13-02-2008 à 00:00
 

En réalité, les techniques de préparation à l'accouchement traditionnelles, comme la sophrologie, le yoga, l'accouchement sans douleur que j'ai pratiqué et qui marche bien, axent effectivement plus leur objectif en vue d'accoucher le plus sereinement possible, dans des conditions de relaxation, et les méthodes consistent à visualiser ce qui se passe dans le corps.

C'est ce que l'auteur du livre a voulu dire, à mon avis, lorsqu'elle dit que ces méthodes sollicitent le cortex. La méthode d'haptonomie consiste quant à elle à manifester son amour pour le bébé qui va naître, et à entrer en communication mentale avec sa mère, son entourage proche, le père pour ne pas le citer, ainsi que lui aménager un "berceau anatomique" le plus confortable possible pendant les neuf mois de grossesse. L'auteur a voulu parler alors de sollicitation sous-corticales. C'est mon avis.

Mais je ne vois pas en quoi visualiser ce qui se passe à l'intérieur de son corps et entrer en communication mentale, par l'affection et la tendresse pour le bébé à naître est antinomique, voire problématique pour la naissance et mettrait la mère en grandes difficultés...

Il faut dire que l'accouchement naturel, aussi beau soit le résultat, lorsque rien ne vient menacer la naissance, reste quand même un moment dur à passer... Pendant l'accouchement, on ne vit pas forcément une partie de plaisir, croyez-moi...
J'ai eu trois enfants, les deux premiers sont nés naturellement, sans péridurale car à cette époque, entre 1969 et 1972, la péridurale était réservée aux cas particuliers et peu pratiquée en France. J'ai même eu un accouchement, le deuxième, avec vacuum extractor, sans qu'on me prévienne... Mais c'est un instant à passer et on oublie vite, sinon on ne recommencerait jamais... Et on ne hait pas son enfant à cause des contractions douloureuses qu'on a vécues pour le mettre au monde.

Je ne sais pas si l'haptonomie seule, telle que présentée par cet auteur, prépare à la réalité de l'accouchement...

Je pense que l'auteur prêche exclusivement pour sa paroisse et demande aux femmes qui suivraient cette méthode de ne pas entrer dans d'autres méthodes, qui elles, tout en prônant aussi l'amour à porter à son enfant, à le maintenir dans un giron maternel douillet, préviennent les futures mères de la réalité de l'accouchement, des contractions TRES douloureuses mais qu'on peut supporter, grâce à la connaissance de ce qui se passe physiquement dans son corps, de l'expulsion qui est un moment difficile, il faut le savoir.

L'haptonomie n'aborde apparemment pas ce chapitre délicat ou le rend négligeable. Seuls comptent le contact et la transmission de pensées positives avec le bébé, avant la naissance, ce qui devrait apporter l'assurance de vivre un bel accouchement, tranquille, dans le bonheur le plus total... Oui, mais...

Une femme est seule, lorsqu'elle accouche, toute seule. Et ce qu'elle ressent dans son corps, dans son coeur, elle est seule à le ressentir. Et bien souvent, elle oublie tout ce qu'elle a appris, pour ne vivre que cet instant très précis. Seule face à sa douleur. N'oublions pas : chaque femme est unique, chaque accouchement est unique, il n'y en a pas deux pareils au monde, même si la finalité est la même pour toutes : mettre un bébé au monde.

Quelle méthode choisir ? Peut-être que J. en a une bonne, sûrement, si elle parle aussi de la réalité de l'accouchement et si elle enseigne aussi à visualiser, pas seulement à entrer en communication mentale avec le bébé pour que les parents sentent déjà tout l'amour qu'il y a entre eux et l'enfant...

Ce qu'il faut surtout retenir, c'est que lorsque un bébé a été conçu, dans l'amour, lorsque dans la tête des deux parents et dans le corps de la mère tout est en parfaite harmonie pour l'accueillir, le voir grandir, le voir naître, toutes les conditions sont réunies pour que tout se passe le mieux possible. Sa naissance sera facile, si rien d'anatomique ne vient troubler cet moment et même... une césarienne sera un bel accouchement... J'en ai vécu une, pour mon troisième enfant et mon bonheur n'a pas été moins grand.

Les méthodes, quelles qu'elles soient, sont faites pour aborder des moments inconnus pour les primipares. On peut constater que les multipares s'en passent plus facilement, ce qui se comprend car elles savent déjà à quoi s'attendre, en se préparant dans l'intimité de leur vie personnelle.



~charabia~ le 14-02-2008 à 00:00
 

Il paraît clair que la naissance est un moment pour lequel il faut se préparer, comprendre le fonctionnement du corps à ce moment et savoir dans la théorie ce qui va se passer.
J. met l'accent sur la préparation physique aussi, exercice de poussée en vue de l'expulsion, respirations, fabrication de contraction (pas avant le 8e mois), exercices pour éviter de trop saigner après la délivrance, etc.
Elle insiste sur l'entraînement que cela demande, pour que ces exercices deviennent un automatisme au moment de l'accouchement, et que mentalement la mère puisse être complètement avec son bébé, l'accompagner.
On verra comment ça se passera pour Yo...



~rahansor~ le 14-02-2008 à 00:00
 

Ca se passera très bien parce qu'elle est heureuse de mettre votre bébé au monde et elle est bien entourée. Mais la naissance sera un moment qui n'appartiendra qu'à elle et le bébé , quel qu'ait été l'accompagnement de sa grossesse. Il faut voir cela comme une étape très importante de la vie d'une femme, ce qui n'exclut pas le père. Mais c'est son étape...

Tout se passera très bien, surtout que J. semble avoir opté pour un doux compromis entre haptonomie et méthodes de visualisation, respirations, détente pour son enseignement.



~charabia~ le 14-02-2008 à 00:00
 

J. nous a dit lundi dernier que le passage de la naissance marquerait pour Yolande le passage à l'âge adulte, alors que pour moi cela prendra plus de temps... Il est clair que le premier accouchement doit être un moment très important dans la vie d'une femme, où, quelque part, elle se réalise en tant que femme... non ? Quant à moi, j'espère garder une part d'enfant le plus longtemps possible !



~rahansor~ le 14-02-2008 à 00:00
 

Je ne sais pas si c'est le fait de devenir mère qui rend la femme adulte... Je crois qu'être adulte, c'est prendre ses responsabilités, assumer ses choix, savoir se prendre en main seul, et être capable de vivre avec quelqu'un sans pour autant s'en rendre dépendant. Autant pour un homme que pour une femme.

Il y a des femmes qui sont mères et qui ne sont toujours pas adultes dans leur tête , tout comme certaines personnes sont très adultes, matures, à l'âge où certaines autres sont encore insouciantes...

Ce qui est certain cependant, c'est que la grossesse et la naissance, du point de vue physiologique, sont des grands bouleversements hormonaux et la femme s'en sort définitivement changée. Tout est inscrit dans son corps et elle ne pourrait d'ailleurs jamais nier qu'elle est mère, car n'importe quel médecin pourrait lire dans certains examens qu'elle l'est.

Pour un homme, le passage au stade de père est sûrement différent, car il n'a pas de bouleversements hormonaux, à moins qu'il ne fasse une "couvade" pathologique ! (Certains hommes développent une surabondance de prolactine, au détriment de leur testostérone mais heureusement, ça passe après la naissance d'après ce que j'ai lu sur la couvade).

Etre mère, c'est être responsable de son enfant, être père c'est être responsable de son enfant et il me semble bien que ta compagne est déjà responsable. Ce qui prouve qu'elle est déjà adulte ! Comme toi d'ailleurs, car tu t'impliques fortement dans ce rôle avant même la naissance.

Mais chaque jour qui passera vous confortera de plus en plus dans cette certitude, et les bons comme les moins bons moments vous le prouveront.

Etre parent, on ne l'est pas le jour de la naissance, on le devient, de jour en jour, dès la conception de l'enfant, peut-être même avant, dès qu'on décide de faire un enfant, non pas pour soi-même, mais pour lui.



~charabia~ le 14-02-2008 à 00:00
 

J'attends la suite !! C'est hyper important que cet article soit diffusé ! Quelle chance vous avez eue, vous et votre femme, de rencontrer cette sage-femme !



~paujo~ le 04-03-2009 à 22:10
 
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