Surdoué ou la prise de conscience précoce

A ceux qui ont connu, connaissent, ou connaîtront ce calvaire.


Peu de gens connaissent le calvaire de celui qui comprend plus et plus vite. Les gens se disent : " il est intelligent, la vie est facile pour lui." C'est tout le contraire : les gens surdoués ne sont pas seulement plus intelligents. Les problèmes du genre névrose, phobies, tics ainsi que les suicides sont monnaie courante.

Pourquoi ?

Parce qu'ils comprennent l'inutilité de la vie très tôt, parce qu'ils ont une forte propension à l'empathie.

Ils prennent conscience de la mort, du cycle de la violence à un moment de l'enfance où le cerveau n'est pas assez résistant.

Ils prennent conscience de la noirceur des sentiments des gens à cause de l'empathie. Ils savent que nul n'est généreux par pure bonté, que l'altruisme n'existe pas et que l'homme est foncièrement mauvais. Et que les seuls éléments n'étant pas mauvais sont rejetés et haïs.

Mais on peut essayer de repeindre la bonté dans un monde de noirceur, un peu comme Marry Poppins... De toute façon, sitôt qu'ils vont mieux, ils préfèrent tous oublier qu'ils le doivent à quelqu'un.

Bref il fallait lancer un appel à tous les voyants dans ce monde d'aveugles.

La conscience, même si elle fait souffrir, peut vous permettre d'aider les gens.

Trouvez votre voie.

Il n'y en a que deux :

  • la satisfaction d'être utile et d'aider ceux qui en ont besoin ;
  • la chute dans la dépression et plus si affinités.

Il vaut mieux emprunter la première.

Utilisez votre souffrance comme un outil.

Suivez la lumière.

 
 
~Clio~ Publié le : 03/07/2007

 

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Je reviens sur cet article où sûrement personne n'est venu depuis longtemps.
Juste pour signaler que j'ai rencontré des gens foncièrement gentils avec moi (on appelle ça des amis paraît-il) des gens que j'aime avec leurs travers et leurs mauvais penchants, des gens qui ont souffert ou non, des gens forts ou pas.
Mes Amis sont barjos et déjantés comme moi, ont des parcours scolaires et personnels différents du mien mais sont arrivés à cette conclusion : ensemble on est plus forts et ensemble à 6 pour l'instant nous allons créer une utopie.
Il y a d'abord mon amour, tendre et gentil à l'extérieur mais désabusé et cassant à l'intérieur.
Il y a ensuite mon meilleur ami qui ne croit qu'en la logique même dans sa vie sentimentale.
Puis ma meilleure amie qui prend toutes ses décisions sans jamais réfléchir et se met dans des situations impossibles.
Notre taré préféré, un éphèbe fin brillant névrosé et phobique.
Notre asocial qui a quitté l'école en première et a cessé toute vie sociale depuis, qui croit être une erreur de ce monde parfait sans lui.
Et enfin moi, phobique, névrosée, amoureuse, excessive, indépendante, libre engagée et utopiste.
A nous trois nous recréerons une civilisation dans un appartement tout petit avec des ordinateurs.
Rejoignez-nous !!!

Amicalement vôtre
Clio


~Clio~ le 31-10-2010 à 14:22
 

Il y a quelques années de cela, sur les conseils d'une de mes profs qui me trouvait très mature et qui disait justement que "j'avais de la chance de pouvoir tout apprendre et retenir ses cours si simplement", et avec l'accord de mes parents, j'avais rencontré une conseillère d'orientation psychologue pédopsychiatre etc. Bref, je devais passer une série de tests sous forme de jeux, énigmes, questions, exercices de mémoire instantanée... Le tout pour définir si oui ou non, j'étais surdoué, sachant aussi que j'avais sauté le CP car je savais déjà lire et écrire en grande section de maternelle, fait non négligeable, et que j'ai aussi parlé et marché pour la première avant l'âge moyen.

Bref, pour être franc, j'en avais rien à faire d'être surdoué ou non, contrairement à tout ce monde qui tenait à le savoir (amis, parents, amis des parents, famille, profs, proviseur...), mais comme cela me permettait de sauter un peu de cours, j'ai accepté.

Les tests se sont montrés concluants, j'ai été étiqueté "surdoué" et après cette histoire, le petit buzz local a disparu aussi vite qu'il est arrivé.

Depuis cette histoire, je ne repense que rarement au fait que je suis catégorisé surdoué, mais il est vrai que je me suis enfoncé petit à petit dans la voie 2 dont tu parles. Le monde m'a paru moche, mal foutu mais bien ancré dans sa misère, et surtout inutile. Puis j'ai découvert la voie 1, en passant chacune de mes journées à rendre les autres heureux, car il n'y a que dans le bonheur des autres que je trouve un réel bonheur.

Je pensais, jusqu'à lecture de ton article, que chaque personne avait les mêmes raisonnements que moi, les mêmes idées. Je pensais être un être humain plutôt ordinaire, pensant que l'empathie dont je faisais preuve était naturelle chez tout le monde, qu'il était normal de se poser les grandes questions que je me pose. Plus j'avance, et plus je vois qu'en fait je diffère des autres, et je me réintéresse au fait que je suis a priori surdoué. Je me demande quelles différences il y a entre les gens et moi, et en tombant presque par hasard sur ton article, c'est pas que je te vois comme un prophète, mais presque. ^^

Merci à toi pour cet article, tu as quelque peu éclairé la route sur laquelle j'avance.


P.S : J'ai une petite anecdote à vous raconter, profitant du fait que nous soyons réunis ici grâce à Bernard Werber. Avant toute chose, je tiens à préciser que cette histoire n'a pas du tout pour but de faire mon éloge, je suis désolé si vous me percevez comme orgueilleux dans mes dires, mais je trouve que tout cela donne matière à réfléchir, et c'est pour ça que nous sommes tous sur ce site. Si vous avez compris mon raisonnement, je peux commencer :

Dans ma quête de faire le bien, je me suis pendant un temps focalisé sur une personne plutôt dépressive. Je savais qu'elle avait besoin d'aide et je savais naturellement comment l'aider. Je me suis employé à la rendre heureuse de jour en jour en lui apprenant à être cultiver le bonheur pour mieux se défendre contre les agressions du monde extérieur. Du coup je suis officiellement devenu son ange gardien, c'est comme ça qu'elle m'appelait. L'Ange Axel, parcourant le monde, repoussant le mal... C'est beau, un peu gnan gnan je vous l'accorde, bref, retenez que j'étais appelé "Ange" grâce au fait que je m'use à offrir du bonheur.

Récemment, au cours d'une discussion avec mon patron au sujet des surdoués, il me disait : "La grosse différence entre les surdoués et les autres, c'est que vous réfléchissez différemment, en calculant tout de suite les conséquences à long terme de vos actions. Nous, les non-surdoués, avons plutôt tendance à réfléchir à plus court terme, et à nous tromper en réfléchissant à long terme."

Cela m'a rappelé les quelques lignes où Bernard Werber, dans "Les Thanatonautes" explique que la différence entre les hommes et les anges, c'est que les anges savent, avant même de faire l'action, ce qu'elle va engendrer à court, moyen et surtout, long terme...

Troublant n'est-ce pas ? Cet ensemble de deux réflexions ralliées par cette définition des anges par B.W. me laisse pensif, et est une porte ouverte à beaucoup de réflexions. Je ne prétend pas être un ange, mais je laisse entendre que peut-être, tous ces gens qui ont écrit la Bible, et que tous ces gens dont elle parle, ces anges Gabriel, Raphaël, Michel, n'étaient peut-être que des surdoués, qui ont voulu faire le bien du monde... Pourquoi pas ?


~Odys~ le 03-12-2010 à 02:57
 

Tout d'abord un grand merci pour cet article et tous ceux qui y ont participé. Jusqu'à présent je me croyais seul à ressentir ces choses, cette distance avec les autres. C'est vrai que la plupart du temps je me fonds dans la masse en écoutant parfois de grosses bêtises se dire et sans intervenir. Les rares fois où j'ai essayé de parler, d'expliquer, la seule chose qui apparaît aux autres c'est que je me prends pour une grosse tête et que je crois tout savoir sous prétexte que je sache beaucoup de choses. Tout comme certains d'entre vous on me dit souvent que je suis trop gentil.
Cet article m'a permis de me sentir moins seul dans ce monde parfois tellement cruel ou le mal est vu de partout.
J'aide autant que possible les autres et encore une fois le monde est tellement cruel que l'une des personnes que je doit aider, que j'espérais pouvoir aider vraiment je suis obliger de l'abandonner, et de ne plus partager de flux d'informations avec elle. C'est ce genre de choses qui me font me rendre compte que malgré nos efforts nous n'aurons que rarement la récompense que nous espérons (la seule récompense que je voulais pour cette personne c'est la voir réussir, c'est largement gratifiant pour moi).

Enfin, bref, juste un grand merci car je me sens moins seul et plus en phase avec moi même depuis la lecture de cet article.


~BTW971~ le 10-05-2011 à 21:11
 

Je suis contente d'avoir pu, par cet article écrit quand j'avais 14 ans, réconforter autant de gens. C'est d'autant plus bizarre que je ne pensais pas être publiée c'était un article trop personnel, trop dérangeant. Il y a eu de nombreuses gênes quant à cet article et les commentaires qu'il a entraînés, c'est le premier exercice d'écriture de toute ma vie qui m'a valu une approbation, qui a créé un vrai débat. Je me suis aperçue que j'aimais écrire et que c'était mon moyen de communication fétiche grâce à ce site en général et à cet article en particulier. Je cherche désormais à être heureuse par moi-même pour ce faire je me force à moins m'impliquer dans la vie des autres et plus dans la mienne notamment dans mon couple. J'ai compris en grandissant que pour aider efficacement il fallait avoir des priorités et ne pas se laisser déborder par les émotions des autres. Ma vie est plus heureuse désormais j'ai même trouvé une voie altruiste j’espère devenir infirmière. En espérant vous reparler à tous bientôt.^^


~Clio~ le 19-05-2011 à 11:02
 

Je suis un membre de l'Arbre des Futurs Possibles. Mon pseudo est le même. Je me suis inscrit sur l'ESRA il y a trois mois et je n'y suis allé que trois fois.
Me voilà pour une quatrième fois, avec en première cette article.
Après avoir lu les commentaires de la première page j'en conclu qu'il manque forcément des informations.

Aux premiers commentaires, les appréciations. Moi je trouve que c'est un très bon article. Un peu plus loin, quelques proverbes : "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" et "le génie cherche encore le bonheur, l'imbécile l'a déjà trouvé". Pour le premier je dirais plutôt, à titre personnel : "ce qui ne me tue pas me rend plus fou" car quand je vois que vous écrivez : "les génies souffrent de leur faiblesse"...

Moi, j'apprends à chaque faiblesse, ce qui me vaut aujourd'hui de ne plus posséder de faiblesse ou de peur quelconque. Ce qui, en soi, n'est pas plus mal mais peut aussi être un grand défaut. Pour le second proverbe eh bien je pense qu'il est tout à fait vrai. Que l'on vienne d'un milieu aisé ou pauvre ce proverbe tient toujours.

Ensuite vous parlez de "classe de surdoués". Je ne pense pas que l'on puisse en tirer quelque chose puisque selon liloo, au-dessus de 140 on considère une personne comme étant un génie. Je possède une moyenne aux tests de QI 206. Donc, je ne vois pas comment je pourrais me situer là-dedans...

Pour finir, je suis en total désaccord avec riku qui affirme "les surdoués sont victimes de leur intelligence et de leur sensibilité." Mais je suis totalement d'accord avec liloo et eragon car je n'ai pas de vie sociale, bien au contraire je suis anti-social. Mais pas ermite, à ne pas confondre. Et une éducation exécrable sans intérêt.

Je vais donc rajouter qu'il y a des cas spécifiques dont vous avez complétement oublié de parler. Ce sont les psychopathes et sociopathes : certaines personnes venant d'un milieu difficile deviennent "instables" psychologiquement. Pourtant, la plupart de ces personnes ont un QI élevé, mais par manque de sentiments ils ne font plus la différence entre bonnes ou mauvaises personnes et s'attaquent donc le plus souvent à des personnes faibles.

J’espère ne pas vous avoir trop dérangé et que vous comprendrez mon commentaire.
Je suis moi-même sociopathe et la plupart de mes textes sont mal compris, ou du moins, pris avec beaucoup d'interrogations.

J'aimerais ajouter pas mal de choses. Après tout avoir lu je remarque que la plupart des gens qui écrivent sur cet article sont loin d'être surdoués mais hyper-sensibles.
Plus au début, des personnes jugent le mot "surdoué" comme étant un peu "gros", et effectivement on pourrait en juger ainsi s'il n'y avait ici que des personnes sensibles.
Se sentir différent n'est rien de plus que normal. S'il n'y avait ici que des surdoués chaque message serait à double sens et bourré d'informations. Or, ce ne sont que des messages à titre personnel.
Désolé de casser votre beau rêve mais à ne pas oublier, par rapport à vous tous ici présent que je ne possède aucun sentiment et si ma façon de m'exprimer paraît être une offense c'est qu'il y a ici 80% d'âmes sensibles.
Et quand je parle de rêve, j'en reviens au message de Clio qui souhaiterait créer une utopie avec ses camarades.
Eh bien bonne chance.

J'ajouterais aussi que profiter de chaque seconde, voir passé présent et futur en même temps, se donner plusieurs visions à une même chose que ce soit un petit détail ou une grande idée, savoir répondre instantanément à des questions que l'on se pose pratiquement tous les jours, voir aussi loin que possible sans oublier de regarder où l'on met les pieds afin d'observer au détail près le plus de choses possibles...
Tout ça, en si peu de temps. C'est à ça que ressemble "la vie d'un surdoué".


~satanos~ le 17-09-2011 à 12:56
 

Rebonjour a tous,

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu dis satanos.
La plupart des gens recherchent plutôt à se sentir faisant partie d'un moule. D'ailleurs on est façonné de sorte à se ressembler.
Être surdoué ce n'est pas qu'une question de QI. Être surdoué c'est bien plus que cela. L'intelligence ne se mesure pas, mais elle se voit de toutes les façons. Il arrive que des autistes soient surdoués et pourtant dans la vie de tous les jours ils en font moins que nous.

On ne peut résumer l'intelligence a un simple QI. La plupart des gens dit "surdoués" ont pourtant ce fameux "défaut d'hypersensibilité" qui restera toute leur vie (même s'il la contrôle de mieux en mieux) et je pense que ce n'est pas un hasard.

Ton discours me fait plutôt penser aux premiers commentaires : soit on choisit la bonne voie, soit on choisit l'autre...

Cependant ce que tu dis n'est pas totalement dénué de bon sens loin de là. Ici même je ne mets que ma propre réflexion qui n'engage que moi.

On partage tous beaucoup de choses... et parfois on trouve quelqu'un qu'on aime plus que tout et qui est comme "synchronisé" avec vous......


~BTW971~ le 29-11-2011 à 02:51
 

Après avoir échoué à mon concours d'infirmière, j'ai enfin un travail stable et qui me plaît.
J'ai fait publier mon article dans "prise de conscience" c'est surtout une prise de conscience personnelle. Mais je sais que nombre de mes amis se sont trouvés dans ce cas-là.
Satanos a raison dans son raisonnement, mais seulement jusqu'à un certain point. L'environnement ne justifie pas le fait d'être ou de devenir un monstre. Il l'explique certes mais ne le justifie jamais.

Nous avons tous souffert durant notre enfance, que ce soit par nos camarades, par nos parents, par notre milieu de vie, par une maladie. Personne n'est épargné, c'est pour ça qu'il faut grandir. Grandir c'est se départir des phrases type : "C'est pas de ma faute si je suis agressif - sadique - dépressif - anorexique, j'ai été un enfant- adolescent battu - violé - mal aimé - malade".

Sans faire dans le pathos et puisque personne ici ne me connait, j'estime avoir vécu un nombre assez significatif d'épreuves dans ma jeune vie et je ne suis pas devenue un monstre.
Chacun est différent et cet article est le fruit de la réflexion de l'adolescente que j'étais, un peu excessif, prompt à généraliser mais encore maintenant il me paraît refléter une partie intéressante de la réalité.
A bon entendeur salut.


~Clio~ le 07-06-2012 à 17:08
 

Cette prise de conscience a déclenché chez moi une légère schizophrénie causée par une hésitation entre la 1° et la 2° solution, mais c'est apparemment une "transition" normale car je suis de plus en plus à l'écoute des autres. Mais cette "malédiction", qui en est sûrement une, provoque un sentiment d'impuissance, surtout pendant l'enfance. En effet, qui pourrait croire un enfant ? (Je dis cela en me basant sur une mentalité "moyenne".) Je pense donc que seul quelqu'un qui possède un caractère assez fort peut commencer sa vie en utilisant directement la 1° solution. Étant de surcroît un enfant précoce (et me trouvant encore en pleine adolescence), je ne peux pas m'intégrer et faire valoir mes idées sur les problèmes mondiaux.


~ant36400~ le 07-11-2012 à 03:12
 

Ça me fais beaucoup réfléchir tout ça... J'y retrouve plein de pensées et de sentiments que j'ai déjà vécus, bien que je sois loin d'être surdoué. J'ai une façon de réfléchir bien trop confuse pour être efficace, mais il est vrai que je me sens très différent des autres. Je fais souvent des "auto-analyses" et j'en suis souvent arrivé à des conclusions dans ce genre-là. C'est vraiment un bon article, qui arrive à me faire le premier effet recherché dans la lecture et l'écriture, la transmission d'un savoir, d'une émotion, d'une idée... Félicitations.

Pour ce qui est du QI, je pense que ça n'a pas une réelle répercussion sur le fait d'être surdoué, on peut très bien être un surdoué mais ne pas réussir à réfléchir comme nous le demandent ces tests. Personnellement, mes résultats à ces tests oscillent entre 130 et 140, mais je ne me vois pas pour autant très intelligent, la plupart du temps même un peu lent à la réflexion...


~Spes~ le 02-02-2013 à 00:11
 
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