Suicide des Lemmings

Le lemming, petit rongeur arctique (50 g), aurait la particulaité de se suicider régulièrement en groupe en sautant du haut des falaises.


On aura tout entendu sur le suicides des lemmings. En 1958, Walt Disney produisit un documentaire sur le suicide de masse des lemmings. Issue de diverses traditions inuit et scandinaves, ce mythe est né par le simple constat de l'explosion démographique de lemmings tout les 4 à 10 ans, immédiatement suivie par une disparition brutale et massive. On retrouve ainsi un peu partout des cadavres de lemmings.



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Pour les autochtones et Walt Disney, l'explication est le suicide collectif. Les biologistes et spécialistes du comportement animal excluant la possibilité du suicide ont longtemps pensé que, mis dans une situation de surpopulation, les lemmings formaient des petits groupes qui partait à la recherche d'un nouveau territoire. Et parfois, croyant trouver une rivière, il leur arrivait de tenter de traverser des mers, des océans, des lacs etc... Ils mourraient alors d'épuisement.

Malheureusement pour ces gens, les mythes du suicide et de la migration spontanée se sont effondrés en 2003. En effet, une équipe de biologistes en observation sur le terrain a mis en évidence l'explication aux grandes variations démographiques qui affectaient les lemmings.
Le lemming a 4 grands prédateurs : l'hermine, le renard polaire, la chouette harfang et le labbe à longue queue (un autre oiseau). L'hermine est le prédateur principal, elle est là toute l'année, même l'hiver (jusqu'à 10 mois). Elle se nourrit exclusivement de lemmings. L'été, lorsque la population de lemming est remontée, les 3 sinistres comparses accourent vers les lieux où les lemmings sont nombreux (ils ne s'en nourrissent qu'à cette condition-là). Sous leurs actions combinées, la population de lemmings est diminuée d'un facteur 1000.

A la fin de l'été, une fois les lemmings décimés, les prédateurs migrent vers des lieux plus propices à leur alimentation. Alors, les lemmings peuvent se reproduire tranquillement durant l'hiver, et ce pendant quelques années. Ainsi, un cycle de 4 ou 5 ans se met en place.

 
 
~Telimektar~
Publié le : 18/12/2005

 

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En terme d'éthologie, le comportement massif de se jeter dans la mer résulterait aussi d'une émulation hormonale de groupe... Des expériences ont été réalisées, je vais essayer de trouver les articles, pour démontrer qu'il y a bien un comportement ressemblant à du suicide, ce qui est exclusif avec les théories évolutives du comportement.
En revanche, l'écologie avec des modèles prédateurs-proies explique cela...
Je pense que c'est plus compliqué que cela...



~Freedom for Monocotyledones~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Evidemment, l'effet prédateur-proie est plus complexe que ce que je décris, mais il est tout de même nécessaire de simplifier les choses. De plus, les spécialistes du comportement humain et animal s'accordent pour dire que le suicide est une exclusivité humaine (ce sera peut-être le sujet d'un article à venir).



~Telimektar~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Je suis tout à fait d'accord, mais méfions-nous des exclusivités humaines.
Anthropocentrisme a souvent rimé avec méconnaissance.

Il n'y a que depuis 30 ans que l'on explique l'émergence évolutive des insectes eusociaux.

Je ne pense pas qu'il y ait une barrière fondamentale entre comportement humain et animal, pour avoir fait énormément des deux.. Et je pense que tracer des frontières comportementales relève plus des évolutionnistes que des éthologistes.
Cela me fait penser au fait que j'aurais plein de trucs à poster là-dessus.
Ne te vexe pas, j'adore ton article.



~Freedom for Monocotyledones~ le 00-00-0000 à 00:00
 

J'allais me faire une joie de contredire Telimektar ... en pensant au fait qu'un scorpion se suicide quand on le met au centre de flamme. Mais je me suis ravisé (heureusement) et je suis allé vérifier ça (sur le Net bien sûr, j'aurais trop de peine à faire subir ça à un scorpion).

Donc voilà ce qui en ressort:
Effectivement, le scorpion se pique lui-même.
MAIS il est immunisé contre son venin. S'il meure, c'est simplement de déshydratation due à la chaleur. Ses piqûres ne seraient que convulsives.
Et si le séjour dans les flammes n'est pas trop long, trempez-le dans l'eau, et vous aurez un scorpion très énervé, mais en vie.



~scrounch~ le 02-02-2007 à 00:00
 
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