Définition de la vie en 2005

Philosophie, Biologie et Ethique


Le vivant a été défini par l'Organisation des Nations Unies selon cette proposition : "un organisme est dit vivant lorsqu'il échange de la matière et de l'énergie avec son environnement en conservant son autonomie, lorsqu'il se reproduit et évolue par sélection naturelle darwinienne".

Pour aller plus loin, on peut dire que le vivant possède une machinerie moléculaire capable de se répliquer, soit par l'intermédiaire d'un hôte (on parlera alors de virus) soit de manière autonome (tout le reste). Cette machinerie moléculaire est définie par elle même. En effet, l'ensemble des informations génétiques du vivant, le génome, code, régule et organise l'ensemble des activités de la vie d'un individu : développement, mise en place des organes, reproduction, maintien de l'intégrité de l'organisme, etc.

Dans le cas de la reproduction d'un individu, on peut donc se demander si cette formulation n'est pas un problème de "la poule et l'oeuf".... Pour ne prendre qu'un exemple, prenons celui des vertébrés. On part d'un ovule fécondé, et on aboutit à un individu capable de se reproduire (enfin de reproduire ses gènes tout du moins). Si le génome est lu, et qu'il permet toutes étapes, par quoi est-il "lu" initialement, puisque ses têtes de lectures sont elles-mêmes codées par le génome...? En fait, la mère lègue ces têtes de lectures (les ribosomes) au moment de la mise en place des ovules. L'oeuf est donc dans la poule (ou l'inverse).

En plus de cela, le vivant évolue. Pas à la façon d'un cristal en croissance. Non, le code génétique subit des altérations (les mutations) qui vont être ensuite triées par l'environnement (entres autres) : c'est la sélection naturelle. En fin de compte, les erreurs de code, d'une génération à l'autre, permettent en combinaison avec ce tri sélectif, de partir de quelques gènes aux fonctions très simples, à un Homo sapiens qui tapote sur son clavier, et qui a inventé Internet.

 
 
~Freedom for Monocotyledones~
Publié le : 24/11/2005

 

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Bon, c'est intéressant, mais on aimerait un article plus long... Là tu fais juste une citation...



~Darkiliane Suky~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Pourquoi ne pas parler du dilemme concernant la définition de la vie ?
Car celle-ci, de nos jours, est erronée.
La preuve : on ne sait pas définir un virus comme vivant ou non...
Ca ferait un article plus intéressant
Les scientifiques débatent toujours sur cette définition...



~calopsfr~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Oui en effet l'article est un peu court...Mais comme c'est une définition d'un côté c'est normal ^^...j'imagine qu'il y aura sûrement des débats sur cette définition, ça permettra de le compléter tout seul

calopsfr maintenant que t'as l'idée, on attend plus que tu nous rédiges un article dessus non ?



~The Computer Man~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Pourquoi pas... Je voulais laisser ce plaisir à freedom pour qu'il n'y ait qu'un seul article relatant ce sujet, mais on me le propose si gentiment...^^



~calopsfr~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Juste pour info, un virus ne peut pas être vivant, puisqu'il est un parasite obligatoire. Sans une cellule pour reproduire son enveloppe et son génome, le virus ne peut rien.



~Faranth~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Le positionnement conceptuel des virus dans "l'arbre de la vie" change sans cesse.

Un exemple frappant est la découverte par une équipe marseillaise d'un "mimivirus", virus énorme de plus d'un milliard de paires de base, ce qui est absolument inconcevable pour un virus classique.
Le fait qu'un virus puisse se reproduire n'est pas suffisant pour le décrire, et je parie que ce sont les virus qui feront changer la vision que nous avons (ou plutôt voulons nous faire) de la conception du vivant.

Le parallèle avec les virus informatiques est à la fois réaliste mais aussi troublant... Sans être finaliste ou trop réducteur, ce sont les mêmes grands schémas "évolutifs".

Dernier point pour la route : un virus ne se reproduit pas, pas plus qu'un champignon, ou un homme, nous ne faisons que reproduire nos gènes... (Oui, c'est troublant). Cette vision, difficile à accepter, est à la base du nouveau courant évolutionniste, et ce concept permet de démêler de nombreuses incongruités évolutives...



~Freedom for Monocotyledones~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Hmm... C'est pas bête ce que tu dis là. Cela pourrait ressembler à un nouveau paradigme...
De quel courant évolutionniste parles-tu ?
J'aimerais en savoir un peu plus. Merci d'avance.



~Austin~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Le vivant est ce qui peut mourir .



~uit~ le 19-04-2007 à 00:00
 

Nouveau courant évolutionniste ? Moi non plus je ne suis pas au courant (c'est le cas de le dire...).
Enfin je connais le principe du gène égoïste énoncé par Dawkins, mais bon c'était en 1976, donc ce n'est pas si récent que ça.
C'est vrai que cette théorie est assez intéressante dans la mesure où elle précise en quelque sorte la sélection darwinienne : la sélection naturelle ne s'appliquerait pas aux organismes en tant qu'individus selon leur fitness (valeur adaptative), mais avant tout sur leurs gènes, même si les deux sont souvent corrélés.

En fait cette théorie pourrait permettre d'expliquer des comportements qui, a priori, ne seraient pas à l'avantage de l'individu qui les manifeste; je pense notamment à des comportements d'altruisme entre individus apparentés (donc ayant des gènes en commun).



~Utopie~ le 23-04-2007 à 00:00
 
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