Jeanne d'Arc

Figure historique, héroïne française, c'est aujourd'hui la commémoration des 600 ans de sa naissance.


Jeanne naît le 6 janvier 1412, il y a exactement 600 ans, dans le village de Domrémy, dans les Vosges. Son enfance se passe, tandis que les Bienheureuses Ste Catherine et Ste Marguerite lui apparaissent, un matin, lui commandant de se rendre sur Vaucouleurs, une commune du nord des Vosges, chercher le capitaine Baudricourt, demander une escorte et se rendre auprès du Dauphin, Charles VII, qui réside à Chinon.

N’écoutant que sa foi et sa dévotion, Jeanne convainc Baudricourt de le mener au roi, et pendant 11 jours, chevauche vers Chinon.



Quand elle arrive enfin devant le Dauphin, elle le reconnaît (selon Colette Beaune, elle aurait probablement vu un portrait du roi chez le duc Charles de Lorraine, preuve de loyauté envers le roi que d’avoir son portrait chez soi ; Jeanne n’aurait donc eu aucun mal à le reconnaître) :

« Gentil Dauphin, j’ai nom Jeanne la Pucelle ; et vous mande le Roi des Cieux, par moi, que vous serez sacré et couronné dans la ville de Reims. »


Fin mars 1429, Jeanne est reçue en grandes pompes à Chinon. Le dauphin lui fait confiance, et Jeanne lui remet la couronne d’or.

Le 8 mai 1429, elle délivre Orléans, ajoutant du crédit à ses dires et devenant une héroïne.

Le 17 juillet, Charles VII est sacré roi à Reims. S’ensuit une trêve de 4 mois avec Philippe le Bon.

Le 23 mai 1430, elle est faite prisonnière près de Compiègne, l'Université de Paris la réclame alors pour la juger, soupçonnée d’hérésie.
Jeanne sera jugée à Rouen, où les Anglais, désireux de dominer le procès, sont solidement établis depuis 12 ans.

Le 21 février 1431, le procès débute. Les pressions, les tentatives d’intimidation pour la faire avouer sa faute se multiplient, sans que Jeanne ne change d’un iota sa version et ses dires.
Pourtant, le 24 mai, devant la perspective de la mort, elle abjure. Mais au lieu d’être conduite dans une prison ecclésiastique, elle est remise aux fers au château de Bouvreuil. On lui jette vêtements de femme et on lui rase le crâne.
3 jours plus tard, Jeanne est proclamée parjure et relapse, pour avoir remis ses vêtements d’homme.

" Je l’ai pris parce que ce qui m’avait été promis n’a pas été observé, à savoir que j’irais à la messe et recevrais le corps du Christ et serais mise hors des fers."

Le 30 mai 1431, un bûcher est mis en place pour Jeanne. Par trois fois le feu devra être rallumé, tandis que ses derniers mots furent : " Jésus, Jésus "...
Ses cendres furent jetées dans la Seine.


Miniature extraite des Vigiles de Charles VII, par Martial d'Auvergne (vers 1484). Bibliothèque nationale de France, Paris.


Personnage charismatique, Jeanne fut béatifiée (déclaration attestant de la pratique des vertus naturelles et chrétiennes de façon exemplaire) le 18 avril 1909, devenue Bienheureuse de l’Eglise. Ingres avait anticipé cette étape et avait déjà représenté Jeanne d’Arc auréolée.



Elle fut canonisée, c’est-à-dire élevée au rang de Sainte, le 16 mai 1920.



Vitrail de l'église St Sulpice, à Fougères


Source
: Le Figaro histoire

 
 
~Melaquablue~
Publié le : 06/01/2012

 

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