La voie Toltèque : les 4 accords

Voici les quatre accords toltèques.


1er accord : Que ta parole soit impeccable.


Le premier accord enseigne qu’il faut maîtriser cette arme qu’est la parole pour ne nuire ni aux autres, ni à soi-même.

Pour cela il est nécessaire de dire uniquement ce que l’on pense, être sincère, ne plus critiquer ni se critiquer, ne plus juger ni se juger, cesser de médire car tôt ou tard ça nous retombe dessus. Rien que ça !
Autant le dire tout de suite, c’est extrêmement difficile : essayez de ne juger ou de ne dire du mal de personne (y compris vous-même) durant une semaine...

Sinon il existe aussi le merveilleux proverbe "Le silence est d’or", à appliquer sans modération quand on en a la possibilité.

Quoiqu’il en soit ne culpabilisez pas si demain vous râlez après la voisine parce que son cher petit caniche a aboyé toute la nuit. Miguel Ruiz a prévenu : "On n’acquiert pas une parole impeccable du jour au lendemain, rien ne sert de se juger si l’on rompt cet accord par mégarde".

En tout cas le jeu en vaut la chandelle car on finit par se sentir mieux vis-à-vis de soi et des autres, la confiance s’installe plus facilement et les relations deviennent plus fortes.


2ème accord :Quoi qu'il arrive, n'en fais pas une affaire personnelle

En suivant cette règle, on enlève aux autres le pouvoir de nous juger, critiquer et ainsi de nous nuire. Comment !? Oui, vous avez bien lu !

Reprenons : je n’en fais pas une affaire personnelle, donc je ne me préoccupe pas de moi, de ce qu’on me dit. Mais alors de qui je me préoccupe ? De mon interlocuteur, de l’autre, en face de moi. Il est peut être en train de m’humilier ou de me traiter d’imbécile, qu’importe !

Je m’intéresse uniquement à ces paroles et ses gestes, son attitude et ce qu’ils me racontent. "Que m’apprend-il sur lui en parlant de moi ?"

Et puis, quelqu’un de bonne humeur aura tendance à se répandre en compliments, tandis qu'Untel levé du pied gauche distribuera à tour de bras des remarques acerbes, mais ni l’un ni l’autre ne doivent nous affecter puisqu’il s’agit d’eux, de leurs états d’esprit à ce moment, et non de nous.

De plus, pour relativiser il faut regarder d’où vient la remarque, je pense en particulier à ces deux phrases : "Se faire traiter d’idiot par un imbécile est une volupté de fin gourmet"(Courteline) et "Celui qui me traite de minable ou de nul m’indique surtout depuis quelle orgueilleuse hauteur il me considère" (Olivier Clerc).

Cependant c’est une habitude chez nous de prendre les choses personnellement, une petite critique, et hop ! on est vexé. Le recours c’est de se dire, de se répéter et enfin de coller sur son frigo la phrase suivante : "Personne ne me connaît mieux que moi-même".

Ainsi ça n’est pas aux opinions relatives et changeantes des autres qu’il faut se fier, pour se trouver il vaut mieux chercher en soi.

Dernière chose : une fois que la remarque nous a été faite, nous n'y réagissons pas. Néanmoins on l’entend et on peut (même doit) en tirer profit, car elle nous apprend toujours quelque chose sur l’autre ou sur nous.

Avec cet accord on regagne confiance en nous, on craint moins souvent le ridicule, et lors de critiques la remise en question (quand elle a lieu) se fait en douceur des deux côtés parce qu’il y a écoute (la raison avant la passion, la réaction). Les échanges sont alors enrichissants.


3ème accord : Ne fais pas de suppositions

"Il est facile de vivre les yeux fermés en interprétant de travers tout ce que l’on voit..." John Lennon


S’imaginer, supposer, croire que..., essayez de compter le nombre de fois par jour où vous supposez et où vous prêtez des intentions à ceux qui vous entourent. Alors ? J’ai testé, enfin... j’ai essayé de tester mais j’ai abandonné car le nombre de fois où j’ai oublié de compter était trop important.

Il existe un texte de Werber :

Entre
Ce que je pense
Ce que je veux dire
Ce que je crois dire
Ce que je dis
Ce que vous avez envie d'entendre
Ce que vous croyez entendre
Ce que vous entendez
Ce que vous avez envie de comprendre
Ce que vous croyez comprendre
Ce que vous comprenez
Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer.

Mais essayons quand même...


A mon sens il parle aussi, d’une certaine façon, de nos suppositions qui entravent la communication.

En effet, le principal problème des suppositions c’est qu’elles nous empêchent de voir la vérité car croyant connaître les motivations de quelqu’un, je ne vais pas chercher les vraies motivations. A quoi bon demander si je crois avoir deviné ? Remarquez que c’est quand même très orgueilleux de penser que l’on sait. Il vaut mieux partir du principe : je sais que je ne sais rien. Sinon c’est ainsi que naissent les préjugés sur une personne : "On ne se trouve pas confronté à lui (l’autre) mais à l’idée qu’on se fait de lui".

Pour résoudre ce problème de communication, en quelque sorte, il suffit parfois de s’adresser directement à l’autre (il faut oser, prendre le risque de parfois déranger, de ne pas entendre la réponse souhaitée, etc.), lui demander les raisons des ses actions et /ou de son comportement (quand on en a la possibilité).

Comme c’est plus compliqué qu’il n’y paraît de ne faire aucune supposition et comme on ne peut pas toujours dialoguer, il existe un compromis intermédiaire intéressant. Faire deux suppositions complètement opposées au lieu d’une seule.

Par exemple : je croise ma récente voisine ce matin mais elle ne daigne même pas me dire bonjour, je pense alors qu’elle est désagréable, hautaine ou lunatique, mais aussitôt je me dis qu’elle a peut-être appris une mauvaise nouvelle : son père est peut-être hospitalisé... Vu que je ne sais absolument pas où s’arrête le réel et où commence le virtuel, faire deux suppositions me permet de ne pas me cantonner à la 1ère qui était la plus négative.

Grâce à cet accord on évite le sentiment d’incompréhension.


4ème accord : Fais de ton mieux

Cet accord est la base des trois premiers : pour les appliquer il faut faire de son mieux. Ça nous évite de culpabiliser.

En effet, quel soulagement de se dire que telle ou telle chose n’a pas marché sans s’accabler de reproches. J’ai fait tout ce que j’étais capable de faire aujourd’hui, donc pas la peine de ruminer mon échec ou de me répéter des phrases du type, "j’aurais dû", "je suis nul(le)"... Comme dit ma grand-mère : quand c’est fait, c’est fait !

Attention tout de même : il ne s’agit pas du "mieux" dans le sens "parfait". Notre "mieux" varie selon notre forme, ce qui signifie que les jours sans, inutile d’en faire trop et acceptons le fait que l’on ne puisse pas être toujours au top. D’ailleurs, mieux vaut éviter d’en faire trop tout court, le perfectionnisme, c’est épuisant !

 
 
~Flot~
Publié le : 21/09/2009

 

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