Geisha

Pour comprendre la geisha, il faut comprendre les mœurs japonaises, leur histoire, la psychologie, le rapport entre les sexes, les croyances religieuses, la mode, les arts, leur identité culturelle. Voici quelques points de compréhension...


La geisha est l’antithèse de la femme mariée ; au Japon, la femme est traditionnellement "subordonnée" à son mari, alors que la geisha n’est pas dominée par les hommes. Toutefois, la geisha ne remplace pas l’épouse ; elle la complète. Elle représente l’aspect social et mondain que l’épouse ne peut tenir. Elle assure le rôle de contact social, tandis que la femme mariée assure le rôle social d’épouse et de mère de famille.
La geisha représente l’ingénue, celle qui ne connaît pas les affres des obligations maritales et maternelles. Elle divertit son client de sa vie professionnelle et conjugale, lui laissant entr’apercevoir un univers libre de toutes contraintes. D’ailleurs, une geisha qui souhaite se marier quitte sa fonction de geisha.



Dans les hanamachi, communautés de geishas, ce sont les femmes qui dirigent. Les maisons de geishas sont tenues exclusivement par des femmes. La geisha évolue dans le Karyûkai, "monde de la fleur et du saule" ; elle doit être sublime comme la fleur et souple comme le saule.
Pourtant, au début, le rôle de geisha était tenu par des hommes ; la première femme geisha apparut en 1751.

La geisha doit être experte dans l’art de la conversation, doit connaître les bonnes manières, user de tact et connaître les exigences de l’étiquette, valeur fondamentale japonaise.
Elle doit représenter le summum de la sophistication. Les efforts déployés pour s’habiller, se maquiller, et atteindre l’élégance doivent paraître naturels et innés.

Les arts comme le chant, la danse traditionnelle et la pratique d’un instrument de musique traditionnel font partie de leur apprentissage ; les geishas d’avant-guerre passaient par un minarai (apprentissage par l’observation) de 8 à 10 ans. Aujourd’hui, une geisha passe en moyenne 6 mois en apprentissage, puis exerce en tant que geisha. Il n’y a guère qu’à Kyôto, bastion du traditionalisme, que l’apprentissage est méticuleux.


Tandis que les jeunes femmes japonaises d’aujourd’hui portent des vêtements occidentaux, les geishas sont les gardiennes des traditions japonaises ; elles sont les seules actuellement à porter le kimono en toutes circonstances, et à utiliser les instruments comme le shamisen de manière régulière.



Pour approfondir :

Liza Dalby, Geisha. Plus d’infos ici
Arthur Golden, Geisha.


 
 
~Melaquablue~ Publié le : 15/05/2009

 

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