Heavy Traffic

J'ai déjà publié cet article sur un forum, je me dis qu'il a sa place ici. Après des articles sur une chanson ou un groupe, entre les deux, il y a l'album.


D'abord une petite mise en contexte. Statu Quo, après environ dix ans d'infidélité à leur style habituel de bon hard boogie rock en studio (parce qu'en live c'était toujours au top !), revient aux sources avec Under The Influence. Passé un album anodin, le suivant est très attendu par les fans. Et un jour, à la télé anglaise, Rick Parfitt, guitariste rythmique et chanteur du groupe, annonce que l'album sortira en septembre 2002 et s'appellera Heavy traffic.

Chose promise, chose due! En septembre 2002 sort un album enregistré dans un petit studio à la campagne, dont la pochette représente le groupe courant dans la rue, poursuivis par des éléphants. Le ton est donné avant même l'ouverture de la boîte! Au dos, le strict minimum. Les logos, la formule traditionnelle sur le copyright et la tracklist en jaune sur fond noir... l'intérieur du livret est somme toute assez basique, texte blanc sur fond noir avec les titres en jaune, trois photos, les remerciements, les crédits et la petite originalité, un bon de commande pour des vêtements dérivés de l'album. Au dos du livret, les cinq silhouettes qui ne sont pas sans rappeler les quatre de l'album Hello en 1973. Le message est clair, comme les éléphants.

Passons à présent aux chansons, une par une!

Blues & rhythm (Rossi/Bown): la recette du Quo. Du blues et du rythme dans une chanson pur rock! Ca fait du bien, ça annonce la couleur de l'album! La mélodie qui descend les lignes les unes après les autres, débordant parfois sur la suivante, s'arrêtant en chemin créant un rythme un peu chaotique, irrégulier.

All stand up (never say never) (Rossi/Young): deuxième single extrait de l'album, depuis, repris à chaque concert. Ca fait plaisir de revoir Bob Young composer pour le Quo. Elle donne envie de se lever, de bouger, un refrain comme un avion au décollage, une course de mots effrénée dans les couplets avec des guitares au coude à coude, et un piano par moments.

The oriental (Rossi/Edwards): la plus demandée lors de la tournée qui a suivi, intégrée pour toujours dans la setlist du Quo en live! Une section guitare mélodique signée Rhino (John Edwards) qui montre bien que son style s'insère parfaitement dans celui du groupe qu'il n'a rejoint qu'en 1987. Ces accords de guitares restent dans la tête, on les sifflote, on les fait en yaourt, c'est pour longtemps.

Creepin' up on you (Parfitt/Edwards): la seule chanson de Parfitt dans cet album, mais c'est magistral! On le retrouve comme on l'aimait du temps de Rain en 1976 par exemple. En plus les paroles sonnent encore très vieux rock, j'adore! Elle est aussi de la setlist depuis.

Heavy traffic (Rossi/Young/Edwards): née de la fusion entre deux chansons, c'est un bon rock mélodique, enjoué, comme pourraient le chanter une bande de potes lors d'un repas bien arrosé, la justesse et la musique en plus. Elle était dans la setlist pour la tournée qui a suivi, puis c'est tout je crois.

Solid Gold (Rossi/Young): du rock bien gras, bien seventies rembourré de blues rock avec un harmonica (merci Andy Bown!). Comme Heavy traffic, elle était dans la setlist dans la tournée suivante.

Green (Bown): plus acoustique, elle met de bonne humeur, bien, sans plus.

Jam side down (Britten/Dore): écrite et composée par les propriétaires du studio dans lequel ils enregistraient. Mike Paxman, le producteur, voulait un morceau que les radios accepteraient et qui pouvait faire une couse dans les charts. Ils ont pris ce bon morceau poppy. Placé là où il est, ça colle assez bien. En tout cas, j'aime beaucoup!

Diggin' Burt Bacharach (Rossi/Young): petite chanson sympa comme on en fait peu. Le refrain est pas facile à retenir. " black jack/clap trap/ any kind of flap trap/big mac/ lookin back/ diggin' burt bacharach oh "

Do it again (Edwards/Bown): ma préférée, celle qui fait le plus trembler les murs. Une gratte d'enfer qui brûle comme un puits de pétrole! A écouter à fond avec six enceintes comme je l'ai fait une fois.

Another day (Rossi/Young): un truc sympa dans le veine Quo. Efficace mais pas extraordinaire.

I don't remember anymore (Bown): on sent l'influence de Chuck Berry. Celle qu'on attend pas et qui surprend.

Money don't matter (Rossi/Young): le bonus auquel ont droit les anglais sur leur version. Je l'ai écouté une ou deux fois. Je dirais la même chose que Another day.

Rhythm of life (Rossi Young): si vous avez décidé de danser ou de remuer pendant tout l'album, vous devez être épuisé, surtout que vous ne vous attendiez pas à I don't remember anymore. Cette chanson blues rock vous permettra un atterrissage en douceur avant la fin de l'album.

Voilà, j'ai fini. Au passage, il ne faut pas oublier que cet album est le premier où Matt Letley est à la batterie au sein de Status Quo.

 
 
~nouvo visionnaire~
Publié le : 10/04/2008

 

En cas de conflit avec cet article (problème de droits d'auteur, etc.) vous pouvez en demander la suppression auprès d'un administrateur du site.

Il faut être membre du site afin de pouvoir rajouter un complément d'information sur un article.