Fabrication d'un katana

Les katanas, célèbres sabres japonais, sont connus pour leur qualité en tant qu'oeuvres d'art et leur efficacité en tant qu'armes.


Comment les forgerons japonais les mettent-ils au point ?

Etape 1 : Sélection du matériel.
Le forgeron doit se procurer une grande quantité d'acier carboné, et sélectionner les morceaux de minerai qui l'intéressent, selon le type de lame qu'il veut fabriquer. Il fond ensuite ce minerai pour en faire une brique d'acier carbone.

Etape 2 : Forge.
La forge consiste à marteler la brique d'acier carbone de manière à obtenir la forme de la lame. La forge à la main garantit la meilleure et égale dispersion du carbone dans tout l'acier afin de réaliser une excellente lame.

Etape 3 : Mise en forme.
La lame, qui n'est toujours pas durcie à ce stade, est formée selon les dimensions exigées.

Etape 4 : Enrobage traditionnel à l'argile.
Pour obtenir le durcissement différentiel, la lame est couverte à la main par une argile spéciale, d'épaisseur différente près du tranchant et du reste de la lame (plus épaisse) de manière à obtenir un refroidissement différent suivant les zones. Ceci permet d'obtenir le côté tranchant plus dur et le dos plus mou. C'est l'enrobage à l'argile qui déterminera la forme de la petite vaguelette que l'on voit parfois sur les lames.

Etape 5 : Trempe.
À ce stade, un savoir-faire spécial est exigé. La lame est chauffée à une température prédéterminée et refroidie dans un bain d'eau. Cette étape déterminera la forme, la courbure et la rectitude de la lame. La qualité dépend principalement de la compétence de l'artisan.

Etape 6 : Sori.
La courbure (sori) est faite selon le point d'équilibre et le point de percussion en fonction de l'utilisation soit pour la coupe soit pour la réduction.

Etape 6: Polissage.
A ce stade, le forgeron confie généralement la lame à un polisseur, qui affûte la lame, lui donne son brillant, bref peaufine et termine le travail.

Les meilleurs forgerons ont une technique appelée Tamahagane, qui permet de fabriquer des sabres d'une qualité exceptionnelle. La lame est forgée à partir de deux types d'acier, le C45 et le C105. Le C45, plus tendre, est placé au coeur et au dos de la lame, et le C105, extrêmement dur, constitue le tranchant et l'enveloppe externe.
Ainsi, le sabre pourra avoir une dureté et un tranchant exceptionnel, sans jamais risquer de se briser ou de se déformer, grâce au coeur tendre qui absorbe les chocs.
L'élasticité de l'acier et l'effet ressort lors d'une tranche ainsi obtenus sont des facteurs déterminant la qualité d'un katana.

L'acier peut également être plié sur lui même un certain nombre de fois, de façon à obtenir une lame constituée de plusieurs milliers de feuilles d'acier carboné.

Chaque forgeron, au fil des siècles, avait ses propres techniques de fabrication, et rivalisait dans des concours de tranche pour estimer les meilleurs katanas. Aujourd'hui, beaucoup de secrets de fabrication ont hélas disparu, et les excellents sabres sont rares.



 
 
~RoN~
Publié le : 29/04/2007

 

En cas de conflit avec cet article (problème de droits d'auteur, etc.) vous pouvez en demander la suppression auprès d'un administrateur du site.

Un sabre ne se faisait pas sous n'importe qu'elle planète, ni époque.
Car un vrai maître de Katana le dédiait à sa divinité de guerre pour que sa lame soit sous son art et protection.
Il était forgé, tapé, poli a des époques de l'année précises afin que l'acier ne se casse pas mais s'étire sur une (en) phase propice a cet alliage.
Chaque Katana avait " son essence ", sa personnalité, et trouvait toujours la main avec laquelle il ferait équipe.
Car cela devenait un ami, une excroissance de soi, à qui on devait le respect, (la vie) autant sur son entretien que sur son maniement pour ne jamais se décevoir et décevoir cette arme qui nous avait choisi et avec laquelle on était en phase.
L'acquisition d'un Katana marquait l'honneur d'avoir enfin la récompense et la reconnaissance d'une voie pour et dans laquelle on s'était engagé auprès d'un maître pour des années de pratique assidue, autant sur le plan physique que psychique, spirituel et énergétique ... Normalement il se mérite, il ne se prend pas, il arrive quand c'est le moment et non pas quand on le veut par vantardise ou paraître.


~ema~

 

L'article est très bien, mais à mon avis il ne reflète pas exactement tout de la conception d'un katana.
Le forgeron donne vie à la lame lors de sa création, tout le fondement de ces lames, qui ne sont pas de simples créations, mais quelque chose de bien plus profond, du fait que cette lame deviendra une partie de l'âme du porteur, ainsi qu'une part de celle du forgeron.
Il suffit juste de compléter ici et là, où je serais ravi d'apporter ma contribution.


~Rémysan~

 

Pour compléter un peu l'article sur le katana il faut aussi parler de l'art de le manier.
Le bushido est un art martial japonais (lié au kunst), je vais donc expliquer les deux ;

- l'art du bushido indique que tout guerrier est la lame, elle est en lui et lui a besoin d'elle, c'est pour cela qu'il faut qu'il apprenne chaque coup avec un bâton, puis avec le katana, ensuite quand le guerrier et la lame ne forme plus qu'un, légitimement le guerrier peut se séparer de la lame car il sera devenu un sage et aura compris que l'art de combattre ne passe pas que par un combat physique mais aussi spirituel.

- En devenant sage, le guerrier comprendra le kunst, la philosophie de l'éphémère, sa vie une fois finie chaque combat sera gravée en l'épée telle une mémoire, d'où le fait qu'il ne faut pas faire couler le sang innocent, ni celui du guerrier qui demande grâce.
Le kunst régit toute chose éphémère, si la lame se brise le guerrier se suicide, si le guerrier meurt la lame est transmise à l'élève le plus digne du sage.

Ainsi le guerrier respecte le code d'honneur du bushido, un katana pour le combat à distance, deux petits pour le corps à corps et un pour le seppuku ; un guerrier doit mourir par honneur et dans le respect du kunst et du bushido, si tel n'est pas le cas alors sa lame est souillée et doit être brisée puis reforgée.

~gotn~

 

Il faut être membre du site afin de pouvoir rajouter un complément d'information sur un article.