Calendrier Grégorien

Organisation du calendrier dans le monde, et plus particulièrement du calendrier grégorien.


Pour établir le calendrier, les astronomes de tous les pays se sont proposé, depuis longtemps, de résoudre le problème suivant :

Les dates de l'année doivent correspondre, aussi rigoureusement que possible, aux retours du Soleil par rapport à la Terre aux mêmes positions relatives.

Dans les applications de la vie pratique, cette condition est extrêmement importante, par exemple, pour les agriculteurs, les forestiers, qui doivent chaque année voir revenir les saisons aux mêmes dates. C'est donc l'année solaire qui doit servir de base au calendrier, puisque cette année ramène les mêmes déclinaisons du Soleil et par suite les mêmes phénomènes aux mêmes dates.

Le jour a servi de base au calendrier : c'est l'intervalle compris entre deux passages du Soleil au même méridien. Pour plus de commodité, on a pris comme base l'intervalle entre minuit et minuit.

La Terre tourne autour du soleil en une année, l'année commune est de 365 jours, mais l'année solaire est de 365,2422 jours.... Les décimales 0,2422 représentent 5 heures 48 minutes, 47 secondes, 5 centièmes. Si l'on ne s'occupait pas de ces décimales, et si l'on déclarait que l'année était de 365 jours, le 1er janvier serait, chaque année, en avance de 5 heures 48 minutes sur le 1er janvier précédent.

SOSIGENE (astronome Egyptien) ayant indiqué que l'année solaire avait 365 jours ¼ environ, Jules César décida que l'année aurait 365 jours. C'est l'origine des années bissextiles qui constitua le Calendrier Julien (de Jules César). Il fut admis que l'on attribuerait 366 jours aux années dont la date est divisible par 4.

Mais ce calendrier n'était pas exact, puisque SOSIGENE avait compté l'année de 365,25 jours au lieu de 365,2422 jours : on faisait tous les ans une erreur de 0,0078 jour.
C'est l'astronome LILIO qui s'en aperçut en 1582, et qui le fit constater au Pape Grégoire XIII. En effet, le début de l'année avait reculé de : 0,0078 jour x 1582 = 12 jours environ. L'erreur commençait à être énorme. Le Pape décida donc de supprimer 12 jours à l'année 1582. Par la bulle " Dies Renova " il décréta que le lendemain du 9 décembre serait le 22 décembre. Certaines peuplades naïves refusèrent d'admettre cette réforme, parce qu'elles pensaient qu'on abrégeait leur vie de 12 jours.

Mais, une fois opérée cette suppression radicale de 12 jours, il fallait trouver le moyen de ne plus retomber dans la même erreur pour l'avenir. Le retard annuel étant de 0 jour, 0078 pour 400 ans, ce retard donnait 0,0078 jour x 400 = 3,12 jours.

L'astronome LILIO laissa de côté les décimales 0,12 (tous les 400 ans) et pour éviter ce retard de 3 jours tous les 400 ans, il décida de supprimer 3 années bissextiles dans l'intervalle de 400 ans. Il fut décidé que les années qui terminent un siècle ne seront bissextiles qu'une fois sur quatre, seulement quand les deux premiers chiffres sont divisibles par 4.

Ainsi : 1600 a été bissextile. 1700, 1800, 1900, ne l'ont pas été. 2000, l'a été. 2100 ne le sera pas.

Ceci constitue le Calendrier Grégorien, encore en vigueur aujourd'hui.

Les Russes, les Grecs, les Chrétiens d'Orient, suivent encore le Calendrier Julien. Les dates sont actuellement en retard sur les nôtres puisqu'ils ont compté des 29 février que nous n'avons pas eus.

Mais notre Calendrier Grégorien, malgré tous les efforts de ses auteurs, est encore faux. En effet,LILIO a négligé les décimales 0,12 jour tous les 400 ans. Ces décimales abandonnées faussent le calcul de :

400 ans : 0,12 = 3 333 ans.

Elles finiront par faire un jour entier, et ceci dure depuis 1582, donc en l'année 1582 + 3333 = 4915, notre calendrier sera en avance d'un jour.


Que faudra-t-il faire ?

Tout simplement supprimer un jour en février 4915. On arrivera donc à cette curiosité :

En 4915, le mois de février aura 27 jours.
En 4916, l'année bissextile, donc 29 jours en février.
En 4917, l'année sera normale, donc 28 jours en février.

Plusieurs mois étaient dédiés aux dieux:

  • le premier au dieu de la guerre, Mars;
  • le troisième à Maïa, une amante de Jupiter (les chrétiens ont plus tard dédié ce mois (mai) à la Vierge Marie);
  • le quatrième (juin) à Junon, épouse de Jupiter (à moins que ce ne fut à Junius Brutus, l'un des fondateurs de la République romaine);
  • le onzième (janvier) à Janus, un dieu à double face;
  • le dernier mois (février) était le mois des morts; il était consacré à des purifications et réputé néfaste.

Jusqu'en 153 avant JC, l'année débutait donc le 1er mars, d'où les noms de septembre, octobre, novembre et décembre que portent encore les anciens mois de rang 7, 8, 9 et 10.

Trois jours importants rythmaient les mois: les Calendes (1er jour), les Nones (le 5e ou le 7e) et les Ides (le 13e ou le 15e).

Il était habituel aux Romains de payer les intérêts de leurs dettes le premier jour de chaque mois. C'est ainsi que, de ce jour appelé Calendes, nous est venu le mot "calendrier". Ce mot a d'abord désigné le registre où étaient inscrits les comptes, puis la mesure du temps elle-même.

Malgré les deux mois complémentaires de janvier et février, l'année calendaire dérivait par rapport au cycle solaire et les Pontifes, qui réglaient à Rome les affaires religieuses, devaient affiner le calendrier en ajoutant tous les deux ans quelques jours supplémentaires. Ils usaient de ce privilège en fonction de leurs intérêts, pour allonger ou raccourcir le mandat des consuls, ces derniers étant élus pour une année non renouvelable.

En 46 avant JC, Jules César décida d'en finir avec ces fantaisies pontificales. Il introduisit un judicieux calendrier mis au point par l'astronome Sosigène d'Alexandrie.

Le maître de Rome imposa une année de 365 jours divisée en 12 mois de longueur inégale, qui débutait le 1er janvier, avec une année bissextile de 366 jours tous les quatre ans.

Le 366e jour fut introduit après le 24 février. Comme les Romains désignaient les jours ordinaires d'après le jour important qui les suivait, ce jour était désigné par l'expression: sexto ante calendas martii (sixième jour avant les calendes de mars). Le 366e jour fut en conséquence appelé bis sexto ante... D'où le nom de bissextile qui est encore donné aux années correspondantes!

La mise en place du nouveau calendrier, le 1er janvier de l'an 708 de la fondation de Rome (l'an 45 avant Jésus-Christ), fut précédée par une "année de confusion" de 445 jours! Il s'agissait de réaligner une bonne fois pour toutes le début de l'année sur l'équinoxe de printemps.

Auguste ne vaut pas moins que Jules

Sur une proposition du Sénat de Rome, le cinquième mois de l'année (Quintilis) fut renommé Julius (le nom s'est transformé en juillet dans notre langue) pour remercier Jules César d'avoir réformé le calendrier.

Plus tard, son successeur Auguste remit la réforme sur les rails. Il supprima les années bissextiles sur une période de 12 ans pour gommer un léger décalage entre le calendrier de son prédécesseur et le cycle solaire.

Flatteur, le Sénat décida en conséquence de donner son nom au sixième mois de l'année (Augustus, qui devint août en français)...

Mais dans le calendrier initial, ce mois avait 30 jours contre 31 pour Julius !

Afin de mettre César et Auguste sur un pied d'égalité, on enleva donc un jour à février pour le donner au mois d'août,... et l'on attribua 30 jours au lieu de 31 aux mois de septembre (le septième mois dans l'ancien calendrier romain) et de novembre, ainsi que 31 jours au lieu de 30 aux mois d'octobre et de décembre.

Le calendrier julien domina l'Occident pendant 16 siècles jusqu'à la réforme du pape Grégoire XIII.

Autre texte :
LE CALENDRIER GREGORIEN :
C'est notre calendrier usuel. Il a été créé en 1582 par le Pape Grégoire XIII afin de rattraper le retard de 10 jours accumulé. Par le calendrier Julien sur le Soleil. Pour corriger cette erreur, à Rome, le jeudi 4 Octobre 1582 a été suivi du vendredi 15 Octobre 1582. En France, le lundi 20 Décembre 1582 a succédé au dimanche 9 Décembre 1582.

La seule différence qui existe entre le calendrier Julien et le calendrier Grégorien se situe au niveau de la répartition entre années normales et années bissextiles : dans le calendrier Julien, toutes les années séculaires sont bissextiles, alors que, dans le calendrier Grégorien, elles le sont si les 2 premiers chiffres de l'année forment un nombre divisible par 4.

Pour faire le calcul suivant, il faut savoir que 97 années sur 400 sont bissextiles. On aboutit à une durée de l'année grégorienne de :

Dgrégorien= nombre de jours de l'année normale * nombre d'années bissextiles
Dgrégorien= (365 * 303 + 366 * 97) / 400
Dgrégorien= 365,2425 jours.

L'erreur n' existant entre l'année grégorienne et l'année tropique est égale à l'erreur E3 (calculée précédemment dans le III/A/2.) qui est de 0,0003 jour/an.

L'année grégorienne prend donc 1 jour d'avance sur l'année tropique tous les 3300 ans !

 
 
~marciche~
 

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