Rituels et sacrifices chez les Grecs

Dans l'Antiquité, les Grecs, étant polythéistes, exerçaient toutes sortes de sacrifices pour honorer les divinités, avec des règles très précises.


On peut diviser les sacrifices en deux grandes catégories :

  • Les sacrifices sanglants (alimentaires) ;
  • Les autres types de sacrifices (végétaux principalement).


Les sacrifices de type sanglant

Tout d'abord, la question principale est : pourquoi tant de rites et de règles si précises ? L'égorgement rituel était une règle stricte, car les Grecs redoutaient de tuer d'une façon trop barbare, et d'ainsi plonger dans l'animalité.
On pouvait exercer des sacrifices privés (dans la maison même du sacrifiant), où le public était ainsi en nombre limité ; ou bien des sacrifices publics (en sanctuaire), lors de grandes fêtes notamment. Par exemple, lors des Panathénées, la fête annuelle consacrée à Athéna, déesse de la guerre, on sacrifiait assez de bœufs pour nourrir tous les citoyens.
Le choix des animaux est lui aussi soumis à un "règlement". Selon l'importance du sacrifice, on donnait aux dieux, dans l'ordre croissant : des coqs, des moutons, des chèvres, des porcs, un bœuf, ou encore plusieurs bœufs (les fameuses Panathénées !).
Le but du sacrifice était de manger de la viande, de prier les dieux, et de renouveler le pacte de fidélité de la Cité.

Les étapes du sacrifice

On commençait par choisir la bête, puis venait la procession (tusia, en grec): la procession se compose d'une personne portant de l'eau lustrale, une autre qui porte un panier aux graines où est caché le couteau destiné à égorger la bête, le sacrificateur, et enfin l'assistance.
Face à l'autel, on commence par la phase de consécration, ou phase de prière : on verse de l'eau et des grains sur la tête de la victime, tout en priant le ou les dieux. Ensuite, on assomme la bête avec un coup sur le front, puis on l'égorge, de sorte que le sang coule sur l'autel après avoir jailli vers le ciel, en direction des dieux. Enfin, le cri rituel est poussé.
Une fois que la bête est morte, c'est le boucher qui intervient, afin d'écorcher et de partager les morceaux. Il retire d'abord les entrailles, la peau, le cartilage, et le fémur. Toutes ces parties sont placées sur l'autel, sauf les entrailles, qui sont elles, brûlées. Le reste de la chair est bouillie et mangée sur place.

Il faut savoir que ce type de sacrifice est le plus répandu. Il était souvent plus public que privé, car les citoyens ne pouvaient pas tous sacrifier de la viande aux dieux, faute de moyens.

Les autres types de sacrifices

Ces sacrifices étaient moins répandus, et plus privés que publics.
On sacrifiait souvent des végétaux et des plantes, qui étaient moins onéreux, moins sanglants, et moins compromettants.


On voit ici un sacrifice sanglant, où un cochon est destiné à honorer les dieux.



Un sacrifice non-sanglant, où l'on voit un olivier en arrière-plan, symbole de paix, et une branche de laurier, sur la tête de l'un des sacrificateurs.

 
 
~Space-Meo~ Publié le : 14/08/2009

 

En cas de conflit avec cet article (problème de droits d'auteur, etc.) vous pouvez en demander la suppression auprès d'un administrateur du site.

Attention toutefois à la dénomination : Les sacrifices de plusieurs bœufs ne sont pas les Panathénées, mais une hécatombe (à l'origine, cent bœufs).

~Melaquablue~

 

Oui exactement, je m'étais mal exprimé, car l'on pratiquait des hécatombes aux Panathénées mais aussi à d'autres fêtes.
Merci pour ta précision. ;)

~Space-Meo~

 

Il faut être membre du site afin de pouvoir rajouter un complément d'information sur un article.