Cosmogonie : de la ressemblance

La création du monde vue par la religion gréco-romaine.


La petite histoire

Au commencement était le Chaos, une masse informe flottant au milieu du vide spatial, où tous les éléments composant le monde étaient mélangés entre eux.
Du Chaos se séparèrent quatres entités que l'on peux considérer comme des Dieux :

  • Gaia, la Terre ;
  • Eros, le désir sexuel ;
  • Erèbe, les ténèbres des enfers ;
  • Nyx, la nuit.

Gaia engendra seule Ouranos, le ciel, qui devint son amant, sous l'influence d'Eros.

De cette union naquirent les Hécatonchires (des géants à cent bras) et les Titans, dont Chronos, qui délivrera sa mère de l'étreinte suffocante qu'Ouranos exerçait sur Gaia. C'est ainsi que Terre et Ciel furent séparés et que naquit la Terre.

Le petit exposé

I. L'entité primaire

Le Chaos, ou l'entité primaire, est quelque chose que l'on retrouve assez souvent dans les mythes cosmogoniques, que ce soit sous le nom de Chaos, Noun, Yahvé, Pan Gu ou Yggdrasil. Les hommes sont conscients que l'on ne peut créer tout à partir de rien, et qu'il faut une entité primaire d'où "émerge" ou bien d'où "sorte" ou encore "qui engendre" d'autres entités. Pourtant il est une question que l'on peut se poser : "Si tout est créé a partir de quelque chose, qu'est-ce qui a créé l'entité primaire?" C'est justement pour ça qu'elle est primaire : rien ne l'a créée.

II. Parthénogénèse : une histoire de femme

La parthénogénèse, c'est l'auto-procréation que seule une femme peux exercer. Pourquoi seulement les femmes? Parce qu'elles sont les seules à avoir des gamètes "cellule", dirons-nous. Ces cas sont très rares, même chez les Dieux. Je ne connais que deux cas chez les gréco-romains : Gaia engendrant Ouranos, et Hera engendrant seule le forgeron nain et boiteux : Héphaïstos. Elle est aussi présente lorsque Isis met au monde Horus, fils de son défunt mari. Défunt veut bien dire mort : n'y aurait-il pas une pointe de cette auto-procréation?

A chaque fois ce sont des femmes, de plus. Trop de coïncidences pour nous empêcher d'affirmer que les Grecs n'avaient pas conscience du phénomène. D'ailleurs, dans la mythologie gréco-romaine, ne sont-ce pas les femmes qui, réellement, mènent la danse? Héra la jalouse enragée, Athéna la rebelle, Aphrodite la femme fatale... Même Bernard Werber met en scène Aphrodite comme un personnage clef et très influent de la saga des Dieux!

III. Dualité : un divorce universel

Quelle que soit la religion, on retrouve une dualité. Celle-ci est très prononcée dans trois religions, précisément : la religion que j'appellerait "chinoise" qui oppose le Ying et le Yang, la religion égyptienne ancienne qui oppose le côté féminin dit "lunaire" au côté masculin dit "solaire", et la religion gréco- romaine, qui oppose simplement l'homme violent et la femme féconde.

Un principe que l'on retrouve notamment dans l'alchimie : soleil-homme, lune-femme. L'éternelle dualité est reconnue universellement, et plus précisément d'ailleurs celle du Ciel et de la Terre.

La Bible les sépare simplement, Gaia respire enfin grâce a son fils qui repousse son père, Shou empêche Nout et Geb de se voir... Il est bien évident que le principe de dualité terre-ciel/homme-femme est une base essentielle des créations du monde!
Et comme disait le gaulois : "Le ciel nous tombe sur la tête!"

C'est fou ce que les cosmogonies se ressemblent toutes. Encore un mystère à élucider...

 
 
~Flamel~ Publié le : 11/08/2006

 

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