L’immortelle Henrietta Lacks

Henrietta Lacks (1er août 1920 – 4 octobre 1951) était une afro-américaine dont l’importance dans le monde de la médecine est due à l’usage de ses cellules cultivées in vitro, connues sous le nom de « HeLa ».

Née Loretta Pleasant, en Virginie, Henrietta maria son cousin David Lacks en 1941, six ans après avoir conçu leur premier enfant a l’âge de 14 ans.
Le 29 janvier 1951, Henrietta se rendit à l'hôpital Johns Hopkins après avoir ressenti un nœud à l’estomac. On attribua d’abord cet inconfort a sa grossesse, mais, après avoir donné naissance à son cinquième enfant, Joseph, Henrietta commença à saigner abondamment et de façon anormale. Son médecin fit un test pour la syphilis ; test qui revint négatif : on l’envoya alors à Johns Hopkins.

A l’époque, Johns Hopkins était leur seul choix d’ hôpital car il était le seul à proximité qui recevait des patients noirs. Howard Jones, son nouveau médecin, examina Henrietta et la bosse dans le col de son utérus. Une petite partie de la tumeur fut envoyée au laboratoire de pathologie. Le diagnostic révéla qu'elle avait un carcinome épidermoïde du col de l'utérus.
Au cours de sa radiothérapie, deux é chantillons du col de l'utérus de Henrietta furent prélevées sans sa permission : une partie saine et une partie cancéreuse.
Ni Henrietta, ni sa famille, n’auront donné au médecin l’ autorisation de récolter les cellules. A cette époque, la permission n’était pas requise. Les cellules furent commercialisées plus tard. Dans les années 1980, les dossiers médicaux de la famille Lacks furent publiés sans leur consentement. En mars 2013, des chercheurs allemands publièrent le code ADN, ou le génome d'une souche de cellules HeLa sans la permission de la famille.
Les cellules, furent plus tard parties des travaux du Dr. George Otto Gey et devinrent connues en tant que HeLa, une lignée de cellules couramment utilisées en recherche biomédicale.
Henrietta Lacks mourut dans l’anonymat d’un empoisonnement urémique le 4 octobre 1951, à l'âge 31 ans.Une autopsie partielle subséquente révéla que le cancer avait métastasé tout au long de son corps.
Sa famille étant pauvre, elle fut enterrée sans pierre tombale au cimetière de Lackstown en Virginie.

Le cas de la perpétuelle exploitation de la famille Lacks parut devant la Cour suprême de Californie (Moore v. Regents de l'Université de Californie). Le 9 juillet 1990, la Cour prononça que les tissus et cellules d’une personne décédée n’étaient plus sa propriété après la mort et peuvent donc être commercialisés.

En août 2013, après un accord entre la famille Lacks et le National Institutes of Health les descendants de Henrietta Lacks gagnèrent un certain contrôle sur l'accès au code de l'ADN des cellules et une promesse de reconnaissance dans des publications scientifiques. En outre, deux membres de la famille rejoignirent un Comité de six membres dans le but de réguler l'accès au code.

En 2010, Dr. Roland Pattillo de la Morehouse School of Medicine fit don d’une pierre tombale après avoir lu le livre : l'immortelle vie d'Henrietta Lacks de Rebecca Skloot. Sur la pierre tombale, qui a la forme d'un livre, on peut lire ce qui suit :
Henrietta Lacks, août 01, 1920-octobre 04, 1951.
À la douce mémoire d'une femme phénoménale, la femme et la mère, qui a touché la vie de nombreuses personnes.
Ici se trouve Henrietta Lacks (HeLa). Ses cellules immortelles continueront d'aider l'humanité pour toujours.
Amour éternel et Admiration, de la part de votre famille

 
 
~@Galatheos~
Publié le : 23/07/2014

 

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