Névrose

La névrose est une maladie de la personnalité, difficile à déceler à cause de sa proximité avec le fonctionnement normal.


Définition :
Maladie de la personnalité caractérisée par des conflits intrapsychiques qui transforment la relation du sujet à son environnement social, en développant des symptômes spécifiques en lien avec les manifestations de son angoisse.
C'est un trouble psychique moins invalidant que la psychose. Les troubles psychiques du névrosé sont subjectifs. Le conflit intérieur caractérise le fonctionnement psychique du névrosé.
Le champ de la gravité des névroses se définit de façon différentielle des autres champs de la psychopathologie par le degré de gravité, l'organisation interne à laquelle elle conduit et par la relation qu'entretient le sujet à son environnement.
La névrose dénote la présence d'une situation permanente de conflit s'opposant à l'équilibre du sujet et source de souffrance. Elle témoigne d'une solution pour faire face aux difficultés que rencontre le sujet dans sa relation au monde extérieur. Ses effets se traduisent par le troisième signifiant, les symptômes (considérés comme le trait d'union entre le sujet et le monde extérieur) en relation permanente avec le quatrième signifiant, l'angoisse.
Seront dits névrotiques les troubles qui, sans éthiologie organique décelable, sont ressentis par le sujet comme indésirables et étrangers à lui-même, sans qu'il y ait perturbation sérieuse ou durable du sens de la réalité ou du sentiment d'identité.

Les signes cliniques de la névrose :
=> Difficultés relationnelles : Demande de consultation faite à partir d'une plainte contre une personne d'autorité. Sentiment d'incompréhension, de rejet. Sensibilité à la relation aux autres dont il ne peut admettre aucune variation. Etre difficile à vivre, en conflit avec son environnement qui le perçoit comme caractériel, d'humeur instable et intolérant. Les traits de caractère sont dissimulés derrière une situation sociale : humeur agressive transformée en ironie, provocation, séduction, causticité. Il peut aussi choisir l'indifférence, le retrait ou l'indécision, manifester des attitudes de rivalité, vivre sur le mode de retrait : atonie, asthénie. Il est souvent fatigué.

=> Survenue inopinée des moments d'angoisse : (avec une composante émotionnelle corporelle, comportementale, cognitive). Cela se manifeste comme un état affectif marqué d'un sentiment d'insécurité et d'une extrême sensibilité à l'environnement se traduisant par un état émotionnel variable dépendant des caractéristiques propres de chaque individu. Triple composante :

  • émotionnelle corporelle : le corps va réagir face à une situation anxiogène (mentalisée ou extériorisée).
  • cognitive : ce que le sujet pense - ruminations intellectuelles - pensées parasites - scénarios catastrophes.
  • comportementales : comment le sujet réagit aux situations d'angoisse. Inhibition, fuite, évitement, recherche de réassurance : rites, objets fétiches, rituels de répétition et de vérification.

=> Le développement de symptômes particuliers : Certains névrosés développent des symptômes témoignant d'une tension s'exerçant prioritairement entre les processus de pensée et le monde environnant, tension qui aboutit à la mise en retrait apparente du corps. Les symptômes rendent compte soit d'un sur-investissement du monde extérieur sur le processus autonome de pensée (pensés obsédante), soit d'une tentative pour échapper à l'emprise de l'environnement sur leur pensée (rituels) : névrose obsessionnelle. D'autres mettent l'accent sur l'accordage problématique entre leur vécu corporel et l'environnement avec un des investissements corrélatifs au processus de pensée. Les symptômes témoignent de l'envahissement extérieur sur le corps propre du sujet ou une forte mise en avant du corps dans le contact avec le monde extérieur : hystérie.
D'autres encore reportent sur le monde extérieur les difficultés internes : corps, psychisme, désignant les objets de ce monde comme la nature de leurs angoisse : névrose phobique.
D'autres enfin privilégient des symptômes témoignant d'une régulation plus difficile sur le plan interne entre corps et psychisme au terme de laquelle le monde extérieur est disqualifié dans son rôle de soutien et l'angoisse prévaut ici donnant sa fonction principale à la névrose : névrose d'angoisse.

=> Sentiment subjectif de mal-être : Ce sentiment met le névrosé en décalage par rapport à certaines situations sociales, qui le conduit parfois à des attitudes interprétatives avec le monde extérieur. Ce mal-être est en relation avec l'angoisse vécue par le sujet lorsque sa propre représentation dans les situations sociales est en jeu (solitude malgré l'entourage, la foule, les groupes).

=> Perception d'une conflictualité interne : Le névrosé est souvent hésitant, versatile, peut se figer dans la rigidité. Ces deux positions représentant la difficulté qu'il rencontre à mettre son jugement en relation avec celui d'autrui. Le névrosé est toujours intérieurement partagé. Il témoigne de sa difficulté à vivre les contradictions internes qui l'assaillent, de même que celles qu'il perçoit souvent car il les recherche chez autrui. Fragilité chez le sujet et la nécessité de mécanismes de défenses.

=> Conscience de difficultés sexuelles : Chez le névrosé, la sexualité parasite la personnalité qui ne peut plus trouver les aménagements habituels que le sujet classique est contraint d'organiser avec elle. Inhibition du désir sexuel (hommes : éjaculations précoces, femmes : frigidité, ...). Le sujet a conscience de cela. L'excès fantasmatique peut représenter un signe névrotique lorsque la satisfaction avec le partenaire ne peut être obtenue qu'au prix d'une construction imaginaire ou des scénarios impliquant d'autres personnes.

Diagnostic de la névrose :
Il est difficile et délicat de poser le diagnostic, car la névrose est très proche du fonctionnement normal. Il faut faire référence à la souffrance du sujet et au ressenti face à la personne.
Mais pour diagnostiquer quelqu'un comme névrosé il faut impérativement :
  • Problèmes répétitifs, anciens et récurrents mettant en jeu la relation aux autres.
  • Présence de symptômes corporels ou psychiques dont l'origine est mystérieuse. Le sujet ne veut pas renoncer à ses symptômes.
  • Troubles de la sexualité.

 
 
~L'Âme Errante~ Publié le : 07/10/2005

 

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J'approuve fortement cet article. En effet, j'ai connu un jeune homme qui correspond parfaitement au profil du névrosé, même diagnostic!
En ce sens, qu'advient-il quand le névrosé se perd dans une négativité qui empoisonne sa vie inconsciemment, et à la fois quelque peu volontairement?
Qu'advient-il quand le névrosé se motive presque à s'entourer d'idées, de visions toutes négatives et qu'il les empile dans sa tête n'en faisant qu'un tout universel?

BREf, notre conscient et notre subconscient sont beaucoup plus forts que nous le croyons.

Par ailleurs, quand le névrosé cultive son jardin (esprit) avec du négatif, il le récolte bien évidemment... Or, j'ai tenté pendant trois ans d'aider une personne de ce type, avec un certain manque d'expérience; et en plus d'avoir été manipulée et d'avoir subi de la violence psychologique, j'ai développé une soumission face à lui, face à ses menaces...

Aujourd'hui je suis plus éclairée, j'en prend conscience, j'observe, j'écoute et je retiens... Mais l'on ne peut malheureusement aider quelqu'un qui ne le veux pas !!!

Quel dommage!! On peut seulement les inspirer !!! À toi l'âme errante, très bel article !!!!!!
Cela approuve ce que j'en pensais après être ressortie grandie de cette néfaste relation bien particulière; D

Pourquoi les femmes nous accrochons-nous à ce type d'homme croyant et désirant sauver le monde ???
Ce serait intéressant comme article!!!!!!



~Malicya~ le 15-07-2007 à 00:00
 

Salut. Je suis moi-même atteint de névrose, et j'aimerais réagir aux propos de Malicya. Je suis moi-même rempli de "négatif" et j'ai perdu des amis à cause de ça.
C'est vrai, je conçois que ce soit dur de voir quelqu'un rester morose quoi que l'on fasse, mais nous voulons comprendre pourquoi tout va si mal.
Ce n'est pas que le névrosé ne veuille pas qu'on l'aide, mais tout simplement qu'on ne le peut pas! Même en ayant décortiqué la mienne dans tous les sens, même en revenant dans mes souvenirs pour en connaître la cause, elle est toujours là!
D'ailleurs, ce n'est pas parce que la névrose est un trouble qu'elle n'est pas source d'avantages. Elle m'a coupé du monde, je ne peux pas le cacher, mais c'est elle qui m'a ouvert l'esprit sur la connaissance, et par là même aux autres.

Tu ne trouveras jamais mieux qu'un névrosé pour comprendre tes problèmes, et pour chercher des solutions. Mais ça ne sera pas réciproque...
Suis-je le seul sur l'ESRA?



~Waralex~ le 15-09-2007 à 00:00
 

T'inquiète waralex je suis moi-même comme toi et c'est vrai que ça a des avantages.



~excelsior~ le 29-10-2008 à 00:13
 

Salut à tous,

névrosée aussi, pas d'amis, retranchée, licenciée suite à des problèmes relationnels, en psychothérapie, sous homéopathie (pas d'efficacité) et pas prête à accepter ma maladie... J'hésite à prendre un traitement plus fort type anxiolytiques, peut-être certains membres peuvent m'orienter à ce sujet ?


~sivousvoulez~ le 26-01-2012 à 17:33
 

Coucou Sivousvoulez,

pas sûre que les anxiolytiques soient la solution... Il est toujours difficile d'entrevoir le bonheur, d'entretenir des relations sociales, d'en renouer parfois. Il faut tenir bon ! Avez-vous de la famille pour vous soutenir ? Ne vous laissez pas abattre !


~Melaquablue~ le 02-02-2012 à 15:29
 

Bonjour !

Selon moi, la névrose est un sujet à la fois très complexe, très vaste et surtout extrêmement révélateur. Ce qui en fait un sujet très intéressant.

Rapidement : le terme "névrose" est étroitement lié à la psychanalyse, et la psychanalyse est indissociable de la culture occidentale matérialiste dans laquelle - je suppose - ont baigné depuis qu'ils sont nés la plupart des personnes qui débattent ici.
En simplifiant à l'extrême, on peut dire que quelqu'un de névrosé ressent un conflit interne, avec tous les degrés que cela comporte (de la simple sensation vague jusqu'aux manifestations physiques fortes comme l'épilepsie).

Notre culture tente d'apporter des réponses rationnelles à ces conflits. De temps en temps, ça fonctionne, la plupart du temps, on ne comprend pas car on a oublié une chose fondamentale : l'homme n'est pas un animal comme les autres ! L'homme dispose d'un cerveau hypertrophié ce qui entraîne quelques conséquences... Celle qui nous intéresse ici est la cohabitation dans le même organisme de "l'instinct" et des capacités de raisonnement conceptuelles (conscience, etc.).
C'est, je crois, la racine de ce que nous nommons "névrose".

Le problème est dans notre façon de percevoir les choses. Notre culture voit en l'homme un aboutissement et n'accepte pas notre part instinctive car elle est synonyme de bestialité et de retour en arrière (le mot "bête" est une insulte). En effet, un chien ne peut pas être névrosé, par contre son "instinct" lui apporte des informations très utiles (il peut "sentir" une situation menaçante).

Je pense que l'homme est sur Terre justement pour parvenir à sublimer les notions d'instinct et de raisonnement car les deux sont antagonistes et complémentaires, et, hasard (?), nous disposons des deux...

Pour finir, je crois que quelqu'un qui se dit névrosé n'est pas malade, il a simplement trouvé le chemin qui l'amènera plus tard à l'harmonie. Ce chemin est très souvent désagréable à vivre à cause de notre tendance à tout rationaliser mais il faut avoir confiance en notre instinct.

Ami(e)s névrosé(e)s, surtout, ne vous écartez pas de votre chemin avec des pilules ou quoi que ce soit d'autre, continuez à tenter de comprendre votre univers en n'oubliant jamais que nous sommes des animaux et que "l'instinct est la parole de Dieu à l'animal."


~Croninet~ le 06-02-2012 à 12:51
 

Il faudrait justement se détacher de la psychanalyse, grande pseudoscience et arnaque centenaire, au fondateur drogué, misogyne, intolérant, homophobe et obsédé. Je vous renvoie au merveilleux livre d'Onfray, au livre noir, mensonge freudien et au rapport de l'inserm que ces malhonnêtes de psychanalyste ont fait retiré.

De vraies thérapies validées scientifiquement existent comme l'EMDR ou les TCC.

Si vous voulez, essayez une thérapie vraiment efficace et pourquoi pas les anxiolytiques, malheureusement ils sont parfois nécessaire, l'homéopathie est aussi efficace que du placebo.

On peut se demander si la névrose existe ou si ce n'est qu'une affabulation freudienne de plus. Présente seulement en psychopathologie psychanalytique.

Croninet, qui es-tu pour conseiller de pas prendre de traitement? Ça peut être assez grave chez certains.


~eragon~ le 15-02-2012 à 07:11
 

Pour te répondre eragon, je ne suis qu'un homme qui apprend de par ses expériences, expériences qui m'ont amené à étudier pendant trois ans la "psychologie universitaire". Mais ce n'est qu'un détail puisque ce qu'on y apprend est précisément noyauté autant par les partisans de la psychanalyse et ceux des TCC. Ce qui amène des petites guerres intestines parfois savoureuses.

Je ne partage pas la plupart des découvertes de Freud car elles sont biaisées par un contexte particulier (sa personnalité, sa culture, etc.). La psychanalyse a eu le mérite d'ouvrir certaines portes et c'est tout ce qui m'intéresse. La psychologie "moderne" ne s'applique qu'à refermer ces portes à coups d'anxiolytiques et de TCC et je trouve que ça, c'est dangereux. Remplacer le terme de "névrose obsessionnelle" par "trouble obsessionnel" pour désigner strictement les mêmes pathologies, pourquoi pas, ce ne sont que des mots après tout. Mais de là à affirmer que la névrose n'existe pas, je trouve qu'il y a comme un abus de langage...

Bref, les psychanalystes tentent de résoudre un mal-être en cherchant dans le passé du patient pourquoi ce mal-être est survenu. Les cognitivo-comportementalistes ne tentent pas de résoudre le mal-être mais à en étouffer les symptômes.

Mon avis est que ces deux approches oublient une chose essentielle : le corps humain a un langage propre dont le décryptage est la clé pour qu'il fonctionne bien. La psychanalyse se trompe beaucoup dans la traduction de ce langage et les TCC ne l'entendent même pas. Voilà pourquoi je pense que les médicaments, dans le cadre des névroses, sont non seulement inutiles mais dangereux. Même si le symptôme est bâillonné d'un côté, le corps exprimera son mal-être sous une autre forme.

Et au passage, la comparaison avec l'homéopathie est complètement hors de propos, les homéopathes ne soignent pas les névrosés avec leurs granules, ils les orientent vers des psychothérapeutes.


~Croninet~ le 18-02-2012 à 12:02
 

"La psychologie "moderne" ne s'applique qu'à refermer ces portes à coups d'anxiolytiques et de TCC et je trouve que ça, c'est dangereux."

Faut arrêter les préjugés et idées reçues hein, justement les TCC peuvent éviter un recours aux médocs pour de nombreuses pathologies là où la psychanalyse ne le fait pas.

Je rajouterais que patauger dans le passé c'est pathogène.

Et si tu résous un réel mal-être en changeant de cognition et de comportement et de conditionnement, stop aux idées reçues sur les TCC ce ne sont pas forcément des thérapies brèves.

Désolé mais le déplacement du symptôme n'est qu'une supercherie et renseigne-toi sérieusement sur les TCC tu sembles très mal les connaître, quant au retour du corps, qui ne s'observe d'ailleurs pas que dans la science, est à mon sens politique, protestataire, même fasciste...

Aurais-tu des trucs sérieux parlant de ce soi-disant langage du corps ? Cela semble un concept new age et holistique sans fondement scientifique.


~eragon~ le 19-02-2012 à 19:41
 

Bel article... Qui en fin de compte ne dit pas grand-chose...
C'est comme résumer un véhicule à un appareil doté de roues, qui fait du bruit et pollue l'environnement...
Des névroses il y en a de plusieurs sortes et dans chaque catégorie, des individus qui réagissent différemment. Un individu "sain" est classifié comme névrosé... Tout comme un individu "sain" est mortel, sans pour autant avoir une maladie grave...

Concernant le livre noir, il est pour moi le reflet d'extrémistes contre des extrémistes de l'autre bord... Un livre entièrement à décharge qui s'intéresse plus aux travers de Freud qu'à sa pensée... C'est un peu comme résumer le catholicisme à la chasse aux sorcières ou le socialisme à l'URSS...

Concernant les TCC il ne faut pas oublier les lobbies behavioristes qui ne sont à mon sens pas meilleurs que les lobbies psychanalytiques ou pharmaceutiques... Chacun prêche selon sa religion...


~Taurus~ le 22-02-2012 à 19:49
 

"Concernant le livre noir, il est pour moi le reflet d'extrémistes contre des extrémistes de l'autre bord... Un livre entièrement à décharge qui s'intéresse plus aux travers de Freud qu'à sa pensée... C'est un peu comme résumer le catholicisme à la chasse aux sorcières ou le socialisme à l'URSS..."

Faux complétement faux, l'as-tu lu au moins ? De plus as-tu rencontré les auteurs ? Certains sont d'anciens psychanalystes, j'en ai rencontré (notamment Cottraux) et ils sont très ouverts, pas méprisants, arrogants comme les psychanalystes.
Il est de plus nécessaire de connaître les travers de Freud pour comprendre sa pensée, ses mensonges, ses falsifications. Lis-le bien, tu verras les critiques fondées sur la psychanalyse et pas que sur la personnalité de Freud, appuyés sur de nombreuses preuves et études, qu'elles soient scientifiques, historiques, philosophiques, ethnologiques etc.

Les lobbies behavioristes euh ça n'existe pas désolé, il y a celui des psychanalystes, très puissant, ils ont fait retiré le rapport de l'INSERM nettement défavorable à la psychanalyse, oui et celui pharmaceutique, très puissant aussi notamment en France, mais les behavioristes ne sont pas très puissants en France et n'ont pas envahi les UFR de psycho et de philo.

Mais les TCC ne sont pas une religion bien au contraire c'est une science, basée sur de nombreuses preuves, quant aux médocs ils sont parfois malheureusement bien utiles, seulement on en prescrirait moins en ayant plus de thérapeutes sérieux, car l'état scientifique de la psychothérapie en France est assez désolant. Avec des TCC, du mindfulness, de l'ACT ou de l'EMDR il y aurait moins besoin de médocs, il y a eu des études faites là-dessus.

Le livre noir est salutaire et une grande œuvre de santé publique, remettant les psychanalystes et la psychanalyse à leur juste place, les recherches historiques ont étaient faites consciencieusement.


Puisque les accusations de charlatanisme faites contre les personnages de la psychanalyse sont TOUTES argumentées et étayées par des démonstrations reposant sur des preuves (documents d'archives, etc.)... Un langage pauvre et vulgaire ? C'est vrai que le langage simple et clair du livre tranche de façon cruellement accablante avec les amphigouris, et la frime stylistique propres aux intellos made in France.
Ce livre ne serait pas digne de foi parce qu'il accuserait Freud d'être un menteur, un charlatan et un imposteur ? Lui, et aussi Lacan, Bettelheim et quelques autres ? On a donc pas le droit de toucher aux dieux de l'Olympe de la santé mentale ? Ce livre passe outre, avec insolence, mais aussi, hélas pour les freudiens, avec RIGUEUR et CLARTE, et en s'appuyant sur des PREUVES. Co-écrit par les plus grands noms de la recherche historiographique sur Freud (les "Freud scholars" : les "érudits de Freud"), chaque chapitre, est en fait, une synthèse des principaux arguments développés dans d'autres livres plus complets, par ces auteurs. Il est donc une invitation remarquable à en savoir plus. Mes ces chapitres synthétiques réussissent le tour de force d'inclure de véritables démonstrations fondées sur des preuves, elles-mêmes analysées. Et c'est cela qui ne plaît pas aux freudiens, c'est pour cela qu'ils poussent des cris d'orfraie et font du chantage affectif auprès du public non-averti.
Je terminerais par une phrase de Christophe André, autre célèbre béhavioriste et très ouvert et sympathique, si la psychanalyse est un soin elle doit être évalué, si elle n'en est pas un il faut le dire.
On est bien content pour la médecine d'avoir la médecine basé sur des preuves, malheureusement ce n'est pas trop le cas pour les psychothérapies.
[Edit admin ! Source : commentaire Amazon sur le livre Noir de la psychanalyse. ]


~eragon~ le 22-02-2012 à 20:03
 

Je suis d'accord avec ce que tu dis Taurus, la guerre entre psychanalystes et cognitivistes est bien réelle en France, leurs champs de bataille sont observables autant dans la littérature que dans les amphis de fac. Le fameux livre noir de la psychanalyse (que j'ai dans ma petite bibliothèque et ai lu eragon ) est très révélateur de la puissance du lobby cognitiviste qui semble porter ses fruits (cf l'argumentaire rigoureux ci-dessus).
Il existe aussi un "anti-livre noir de la psychanalyse" paru peu après comme une réponse des psychanalystes qui est à peu près aussi ridicule (autant dans le contenu qu'en regardant la couverture) que l'offensive cognitiviste.

Bref, tout cela n'est qu'une question de guerre d'idées où celui qui aura le dernier mot gagnera la légitimité auprès du public non spécialiste et tout le pouvoir qui en découle...


~Croninet~ le 28-02-2012 à 10:48
 

Oh regarde dans les médias, dans le monde universitaire et le monde psy et tu verras que les psychanalystes sont très puissants au point d'avoir fait retirer le rapport de l'INSERM. L'anti-livre noir est d'une stupidité à l'inverse du livre noir qui lui contient des travaux et études de gens renommés et sérieux et même d'anciens analystes. Et j'espère bien que ce soient les TCC (parmi les seules psychothérapies validées scientifiquement pour de nombreuses maladies et troubles) qui gagnent et pas la psychanalyse qui repose juste sur les affirmations d'un menteur, drogué, faussaire et truqueur.

Tu n'as pas dû comprendre le livre noir, je pense surtout par rapport à l'anti-livre noir qui lui est rempli de haine.

C'est bien plus qu'une guerre d'idées, il en va de la santé publique et mentale, il en va de la médecine et des soins c'est bien plus important qu'une stupide guerre d'idées c'est une question de prise en charge des autistes par exemple, pathologie très mal prise en charge par les psychanalystes.

Ce n'est pas une religion c'est une thérapie qui a montré à de très nombreuses reprises et pour de nombreuses pathologies son efficacité contre une pratique figée basée sur rien, des fraudes, des mensonges, qui n'a jamais évoluée ni montré son efficacité, qui a fait bien plus de mal que de bien, en culpabilisant les mères d'autiste, en soignant mal les drogués etc.


~eragon~ le 01-03-2012 à 16:47
 
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