Les contemplations ne sont plus

Travailler plus... Encore plus, davantage.


Voilà les maîtres mots de la terminologie de notre société moderne. La valeur travail est mise en exergue comme étant celle des personnes sérieuses, contribuant au bon fonctionnement de la société. "J'ai tellement de travail ! Je suis sérieux, moi, je ne m'amuse pas à des balivernes !" disait le businessman au petit prince de Saint-Exupéry.
Malheureusement nous sommes tous conditionnés à cela ; les étoiles, les couchers de soleil, la contemplation, c'est pour les fainéants, les paresseux qui ne contribuent en aucune façon à la société, nous dit-on de nos jours.

En général, pour qu'il y ait des protestations, des grèves, des révolutions, il faut que la population considérée puisse disposer d'assez de temps libre pour réfléchir à sa condition et découvrir qu'elle se fait exploiter. Aujourd'hui on prône la "valeur travail", on incite même les gens à travailler plus, à faire des heures supplémentaires. Par la même occasion on les culpabilise : "si vous ne gagnez pas assez, c'est que vous ne travaillez pas assez".
La conséquence de tout cela c'est que le travailleur épuisé par une journée harassante, le soir rentre chez lui, ne pense qu'à se reposer afin d'être en forme le lendemain pour les heures supplémentaires.

Faites l'expérience : regardez autour de vous combien de personnes ont assez de temps libre pour "arrêter le monde" ne serait-ce que cinq minutes, afin de réfléchir à tout ce qui nous entoure.

Cela se complique quand on se rend compte que même si nous disposons de moments libres, le dimanche par exemple, nous nous efforçons à nous trouver des occupations plus ou moins intéressantes : télévision, internet, jeux vidéos etc.

En résumé, nous sommes tout le temps occupés, nous consacrons peu de temps à discuter avec nos proches de choses essentielles, à la réflexion sur nous-mêmes, sur notre environnement, sur le devenir de l'humanité.
Car il ne faut pas l'oublier, c'est pendant ces moments d'échanges ou de réflexion que l'on crée de nouveau concepts, que l'on découvre de nouvelles choses, bref que l'on évolue.
Ce qui est important au final, n'est-ce pas l'évolution ? En tout cas c'est un des sens qu'il faut donner à la vie pour espérer lutter contre Le Mal de l'Homme Moderne.

 
 
~excelsior~
Publié le : 19/04/2009

 

En cas de conflit avec cet article (problème de droits d'auteur, etc.) vous pouvez en demander la suppression auprès d'un administrateur du site.

Cet article suscite une foule d'émotions qu'il m'est difficile d'ordonner.

Quand le travail est une obligation et le loisir par la consommation un besoin, je pense qu'on a touché le fond.

Il y a moyen de considérer le travail comme un acte normal de la vie et non une nécessité pour assouvir d'autres choses.


~Sam~ le 19-04-2009 à 17:44
 

Une société du temps libéré, c'est les 32h, et le partage du travail.


~Erual~ le 23-09-2009 à 23:05
 

Cela me fait penser à l'article d'Edmonds Wells sur les fourmis, quand il dit qu'un tiers de la population travaille, tandis qu'un autre tiers ne fait absolument rien et se repose, enfin le dernier tiers détruit les travaux du premier.
A méditer...


~excelsior~ le 26-09-2009 à 14:13
 
1

Il faut être membre du site afin de pouvoir débattre autour d'un article.