Pourquoi l'être occidental a-t-il mis de côté la spiritualité ?

Pour voir clairement où en est l'être humain occidental, il faut prendre du recul et comprendre chacune des étapes qui nous ont amenés aujourd'hui au stade où nous en sommes par rapport à notre façon de penser et de fonctionner.


Pour comprendre le présent, il faut avoir conscience que notre vision du monde a été façonnée par nos prédécesseurs.

Revenons mille ans en arrière, au Moyen-Age, en Occident. A cette époque, c'est le clergé qui décide de ce qui est vrai ou pas, de ce qui est bien ou mal, etc. Il n'y avait qu'un moyen d'obtenir son salut pour les chrétiens : suivre les valeurs que prônait l'Eglise. Les gens ne savaient pas lire et n'avaient pas l'esprit critique aussi développé qu'aujourd'hui, c'est pourquoi la plus grande partie de la population, les paysans, ne démentait pas les dire ecclésiastiques. Ils avaient le choix de suivre comme des moutons toute une série de " lois " et espérer le salut ou sombrer dans le péché et être voués à brûler en enfer. Les gens excommuniés à l'époque étaient très mal vus. Beaucoup pensent que Dieu a placé l'homme au centre de l'univers et cela dans un seul but : qu'il gagne ou perde son salut.

A l'époque, ce n'était pas grave d'être pauvre ou lésé car si nous suivions les préceptes de l'Eglise, nous serions récompensés au centuple dans notre seconde vie. " Bienheureux sont ceux qui sont persécutés pour la justice : car le royaume des cieux est à eux " Mt 5,10. Les hommes d'Eglise sont là pour interpréter les Ecritures et dire à chaque pas si l'on est en accord avec Dieu ou trompé par le Malin.
Tous les phénomènes naturels, tremblement de terre, mort d'un proche, naissance d'un enfant mal formé ou handicapé... procèdent soit de la volonté de Dieu soit de la méchanceté du Diable. En l'an mil, les sciences ne sont pas encore très développées et les gens se contentent de croire l'Eglise, ils n'ont aucune raison de chercher d'autres réponses aux questions existentielles, comme " d'où venons-nous ? " ou " qu'y a-t-il après la mort ? ", car on les leur présente comme si elles étaient établies et incontestables.

Puis, petit à petit toutes ces valeurs se désagrègent. Aux alentours du 15ème siècle le clergé viole ses propres lois en monnayant le salut. La vision médiévale commence à se défaire, les gens sont perdus. Les personnes qui dictaient toutes leurs actions sombrent dans une période d'opulence et de vice totalement en désaccord avec leurs principes. Les hommes d'église ayant perdu leur crédibilité, les gens ne savent plus vers qui se tourner. S'ils ont tort, alors qu'est-ce qui est vrai ? Ce fut un grand choc pour le monde occidental car l'être humain a tendance à apprécier inconsciemment qu'on lui dicte ses actions. Les gens de l'époque ont perdu toutes les réponses aux questions philosophiques, l'occident est dans un état général de trouble spirituel. De plus, la séparation entre protestant et catholique apporte encore un élément de doute en plus sur ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas.

Dans le même temps, une autre discipline commence à se démarquer : la science. Se basant sur des observations, des conclusions et des vérifications, elle démontre une autre réalité plus concrète que la précédente. Les gens, désabusés, attendent de la méthode expérimentale qu'elle leur apporte enfin des certitudes sur le monde. Au 17ème siècle, Galilée invente un télescope bien plus puissant que les autres. S'appuyant sur ses observations et la thèse de Copernic, il prouve sans erreur possible que la Terre n'est qu'une planète parmi d'autres tournant autour d'un petit soleil semblable à certaines étoiles. L'humanité a perdu sa place centrale et notre spiritualité en subit de grosses conséquences. Que peut donc bien signifier tout cela ?

Au 19ème siècle, les gens se tournent vers la science pour obtenir des réponses à leurs questionnements. Ayant perdu leurs certitudes sur un univers régi par Dieu, ils ont attendu de la science qu'elle les éclaire sur le sens de la vie, sur le but et les origines de l'homme. Malheureusement, l'univers est tellement complexe que nous n'arrivions qu'à reculer nos questions de plus en plus loin sans jamais atteindre de vérité absolue. La méthode scientifique ne pouvant apporter une explication concernant Dieu et le sens de la vie humaine, il s'ensuivit un grand vide spirituel dans la culture occidentale.

Puisque personne ne peut donner de véritables solutions spirituelles, pourquoi ne pas mettre tout cela de côté et faire un pacte avec le monde tel qu'il est ?

Nous avons alors développé la technologie en exploitant toutes les ressources que la nature nous offrait et en utilisant cette discipline extraordinaire qu'est la science. Ce chemin fut couronné de succès, nous nous sommes éloignés de la spiritualité pour ne plus nous consacrer qu'à la recherche de confort, de sécurité, etc. avec le progrès matériel comme seule fin.

Maintenant il est temps de prendre du recul et de comprendre ce qui s'est passé. Nous nous sommes perdus dans ce qui n'était, au début, qu'un simple intérêt mais qui est devenu un besoin vital, voire un but réel, de la vie. Il nous a fallu la sécurité économique et physique pour remplacer la sécurité spirituelle que nous avions perdue. Certaines personnes aujourd'hui ont éradiqué la recherche spirituelle (réflexion à propos des questions existentielles, méditation, prière, etc.) pour se consacrer à leur position, apparence, richesse, ... Mais ces gens ne savent toujours pas où ils vont, ni pourquoi ils sont sur Terre. Ils ne se posent même pas la question. Le confort excessif, l'argent, l'apparence ne sont pas des valeurs profondes, elles ne nous apportent aucun bonheur durable. Nous sommes tôt ou tard rattrapés par nos angoisses. Que ce soit par le biais de la mort d'un proche, de la découverte de nos faiblesses, de l'injustice, etc. Les questions existentielles seront toujours remises sur le tapis.

De toute façon, la Terre ne tiendrait plus très longtemps au rythme auquel nous brûlons ses réserves. Il faut comprendre cette impasse dans laquelle le monde occidental se trouve et retourner aux valeurs spirituelles. Mais cette fois-ci nous avons compris que personne ne peut dicter les méthodes, tout doit se passer en nous, le chemin de l'éveil est long et propre à chacun. Il est évident que les choses extérieures comme les religions, les conférences, les livres, nous inspirent et nous aident sur ce chemin mais il faut rester les auteurs de nos opinions. Il semblerait que de plus en plus de gens suivent cette voie et se révoltent face à une société devenue trop cupide, trop matérialiste et trop individualiste.

Il n'y a bien sûr aucune preuve que les consciences soient en train d'évoluer mais cette façon de voir les choses apporte la confiance en l'être humain et l'espoir dans nos esprits trop souvent pessimistes. J'aime à penser que l'évolution de la complexité a commencé avec la formation des atomes, des molécules, de la vie, etc. Tout cela au niveau de la matière, mais maintenant que la complexité est à un stade avancé (le cerveau humain dispose de milliards de connexions et son mode de fonctionnement est très élaboré) la nature nous a doté de la pensée et d'un statut privilégié sur la planète.
Nous incombe alors la tâche de poursuivre le processus de développement, non plus au niveau de la matière mais au niveau de l'esprit. Maintenant, nous sommes libres de penser ce que nous voulons en Occident, plus aucune obligation de croyance n'est imposée comme étant la seule vraie. Rendons-nous compte de cette chance et profitons-en pour penser par nous-mêmes.
Nous n'avons plus besoin de mythe ou de religion pour répondre à nos questions et nous dire comment vivre notre spiritualité. Certes, les religions sont très enrichissantes si les textes sont bien interprétés, mais je pense qu'il est mauvais de les suivre aveuglément.
Le principal acteur de notre spiritualité, ce n'est pas Dieu, Jésus ou Bouddha, c'est nous. La liberté de penser et de croire est importante pour être le sujet de notre spiritualité et non l'objet. La religion doit être un chemin vers les autres et vers Dieu et non un carcan de principes pour donner bonne conscience.

 
 
~TousVersL'Eveil~
Publié le : 11/08/2008

 

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Merveilleux article ! Très bien exposé !

Tu décris vraiment bien le cheminement de la civilisation (occidentale). Bravo.



~Austin~ le 11-08-2008 à 00:00
 

Superbe article !!!!
Totalement d'accord avec toi, tous vers l'Éveil...



~Edilyon~ le 11-08-2008 à 00:00
 

L'éveil, j'y crois, mais qui se réveille en ce moment ? Saviez-vous que l'église est en train de récupérer tout son pouvoir ? Plusieurs gouvernements sont plus religieux que laïcs, et souvent il faut que les choix du gouvernement soient en accord avec ceux de l'église dans certains états... Les gens sont loin de chercher leur propre réponse, car ils sont trop peureux, ou encore trop paresseux...



~Amadeo~ le 12-08-2008 à 00:00
 

Je pense qu'il n'y a pas de mal à avoir une religion d'Etat, mais il ne faut pas que cela entrave les libertés acquises par les hommes.



~Austin~ le 12-08-2008 à 00:00
 

Il ne devrait y avoir aucune religion d'état, car à chaque fois, elle devient un pouvoir politique qui se transforme en tyrannie...



~Amadeo~ le 13-08-2008 à 00:00
 

Je pense que notre société qui a trop longtemps délaissé la question spirituelle va favoriser le retour à la religion "prêt-à-penser" ce qui risque de radicaliser ses croyants. Ce que notre société devrait faire avant qu'il ne soit trop tard (je n'ai rien contre les religions si ce n'est qu'elles deviennent, comme le dit Amadeo une puissance politique bafouant leurs propres principes si elles ont trop de pouvoir) c'est qu'elle s'ouvre à la spiritualité. Nous ne pouvons ignorer les questions d'ordre existentiel, même si nous ne sommes pas croyants. Car ces questions ne sont pas l'apanage des croyants.

Ce n'est pas l'achat du dernier téléphone portable qui pourra nous éclairer là-dessus. Bien que certains sont extrêmement pratiques... là n'est pas le débat.

Je pense qu'une initiation à l'Eveil (c'est ainsi que je vais nommer l'état conscient d'accès à la Vérité, s'il y en a une, ou du moins, au bonheur dans l'instant présent) peut commencer par réfléchir sur certains koan déjà présentés sur l'ESRA On-Line, dans la rubrique Sagesse.

Les hommes ont bien plus besoin d'une philosophie de vie que d'une religion. En tout cas, c'est mon avis.




~Austin~ le 06-09-2008 à 21:00
 

Je pense qu'un retour du spirituel n'est pas envisageable tant que règnera la société de consommation. Les deux sont incompatibles. La société de consommation, le tout concurrentiel et la théorie du "toujours plus" qui en découle sont l'exact contraire de la spiritualité dont les premières conditions sont le renoncement aux désirs et le contrôle de ses pulsions.

D'ailleurs nos sociétés libertaires ne cessent de combattre les sociétés ayant un aspect plus religieux qui essaient de garder certaines valeurs morales, qui nous paraissent discutables mais qui contrastent avec la destruction de toutes valeurs de nos pays développés sous prétexte de lutte libertaire. Ces valeurs morales sont un obstacle à l'expansion de la société de consommation.



~Malamati~ le 08-09-2008 à 13:18
 

He beh quel boulot ! ^^

J'adhère pas mal, et c'est bien écrit, alors que dire ... ? :D
Ah, si, 2 choses :

"Il nous a fallu la sécurité économique et physique pour remplacer la sécurité spirituelle que nous avions perdue";
selon moi la religion restait omniprésente mais était moins à l'ordre du jour, car on parle de ce qui est nouveau.


"La liberté de penser et de croire est importante pour être le sujet de notre spiritualité et non l'objet" ;
'comprends pas, mais pas du tout cette phrase... XD


A Malamati :
"la spiritualité dont les premières conditions sont le renoncement aux désirs et le contrôle de ses pulsions."
Si la spiritualité se résume à un bridage... Non merci.



~Quawazear~ le 09-09-2008 à 19:40
 

C'est tout sauf un bridage puisque ce sont des conditions essentielles à l'éveil, mais ta pensée résume bien pourquoi c'est définitivement foutu...



~Malamati~ le 10-09-2008 à 11:56
 

"C'est tout sauf un bridage puisque ce sont des conditions essentielles à l'éveil, mais ta pensée résume bien pourquoi c'est définitivement foutu..."

Mais... en voilà quelqu'un de bien éveillé...

Je suis un cas désespéré ?
Je préfère le rester alors, c'est-à-dire être capable de conceptualiser objectivement une idée.

Je suis aimable, je ne relève rien d'autre.



~Quawazear~ le 10-09-2008 à 13:06
 

"je je je je"... je ne parle pas de ta petite personne désolé.

Aujourd'hui on est dans une société de consommation qui pousse à la jouissance sous toutes ses formes. C'est ça que je veux dire. Ta réaction est typique : "je ne ferai pas de sacrifice, je veux continuer à jouir sans entrave"... Si tu veux mais pour la spiritualité n'y pense même pas, on n'a rien sans rien.

Et pour me décharger de toutes accusations de la part de nombrilistes qui se sentent aussitôt visés par mes propos, je tiens à signaler que je n'ai jamais affirmé faire moi-même ces "efforts", ni être un sage ou un éveillé, et que donc je m'exclus des reproches que je fais à la société.
Mon message c'est : "voyez comme on est cons !"



~Malamati~ le 10-09-2008 à 20:07
 

Huhu...

OUPS alors, j'ai peut-être réagi un peu vite, à avoir pris pour moi ton argumentation (même si là encore tu dis "TA réaction"...), non pour autant
"nombriliste" [ai-je le droit cette fois-ci de considérer que tu aies utilisé cet adjectif pour un cas pour le mien ?], avoue que c'était plutôt ambiguë.

En fait dans mon premier message, je réagissais juste à ta vision de la spiritualité, celle où il faut se déchaîner de ses "travers"... Tu dis qu'il faut renoncer à ses désirs... Et l'aspiration à devenir un être spirituel, n'est-ce pas un désir ?

Au final tu me réponds que c'est tout sauf un bridage, puisque ce sont les condition nécessaires à l'accomplissement de "l'éveil"... Tu ne m'as rien prouvé du tout là.


Atteindre l'éveil c'est un renoncement aux désirs, contrôle de ses pulsions.

Le renoncement aux désirs, le contrôle de ses pulsions c'est un bridage.

Pas un bridage : conditions nécessaires pour l'état d'éveil.

Tu n'as fait que faire une boucle improductive... Cela ne m'apporte rien... à MWA (je, je ,je.. ), pour comprendre ton point de vue.


(EDIT correction : merci d'éviter les flèches, doubles flèches dans tous tes posts, il existe des points-virgule et d'autres signes de ponctuation qui peuvent les remplacer. Merci ]


J'avais fait ça dans un souci de lisibilité, sorry monsieur Computer
Aussi je viens de remarquer que des accents inexistants auparavant sont bel et bien là.... merci beaucoup !



~Quawazear~ le 11-09-2008 à 09:19
 

L' aspiration à devenir un "être spirituel" est tout simplement ridicule.
On aspire à rien, on essaie juste d'être le meilleur possible.

Tout comme nous ne pouvons tous être admis en Math Sup, nous ne pouvons pas tous atteindre l'Eveil. Il est réservé à une élite, il nécessite un don. Déjà faisons en sorte d'être heureux. Et pour cela combattre ses désirs, ses pulsions, ses démons est essentiel que tu le veuilles ou non. Evidemment, cela ne va pas dans le sens de notre société actuelle qui nous pousse à la consommation sous toutes ses formes.
Il ne s'agit pas de se brider, ni de se déchaîner mais simplement de se contrôler. Chose que nous pensons tous faire, l'ego passe son temps à s'auto-justifier.

Je parle en fonction de mon niveau de compréhension mais au fond je ne fais que répéter ce qu'enseignent toutes les religions/philosophie du monde.



~Malamati~ le 12-09-2008 à 16:11
 

Je ne suis pas sûr qu'on ait tous la même définition de la spiritualité.

Et la façon de voir d'un croyant diffère sûrement de celle d'un non croyant.

Je propose un quizz sans bonne réponse répondre par oui/non ou "non sens" si une chose est spirituelle non pas en général mais pour votre cas particulier :

  • La méditation
  • La prière
  • Le rire
  • La superstition
  • La cuisine et la nourriture
  • Les mathématiques
  • La philosophie
  • La poésie
  • Les rêves
  • La pensée
  • La morale



~Sam~ le 13-09-2008 à 03:15
 

Il n'y a pas de définition de la spiritualité. En revanche il y a une définition de l'Eveil.

Dans ton énumération il n'y a que des moyens. Or tout est moyen. Chacun ses supports.



~Malamati~ le 13-09-2008 à 13:12
 

Si je donnais un rapide point de vue ?


Alors selon moi, un être éveillé, spirituel, ou que sais-je encore... possèderait : empathie, compréhension relative du monde, des autres, et de lui-même ; un désir de progression, d'ouverture, de modeler sa propre philosophie...

Et si cette personne sent que cela peut être utile, apporter les fruits de ses expériences, le partager avec amis et inconnus... et, pourquoi pas, écrire un livre.


Donc dans ma vision de la spiritualité, le désir et l'accomplissement de cet "éveil" sont intimement liés.
Pour ce qui est du désir au sens émotionnel, je ne vois pas en quoi cela pose vraiment problème... "vanités que sont les attractions de la chair" ? ... bof.

Je suis très loin d'être certain que ce soit le point de vue de toutes religions (heureusement !) et philosophies !!

Et quand tu dis : "Et pour cela combattre ses désirs, ses pulsions, ses démons est essentiel que tu le veuilles ou non. Évidemment, cela ne va pas dans le sens de notre société actuelle qui nous pousse à la consommation sous toutes ses formes."
C'est au contraire un message très commun de nos jours... notamment l'expression "combattre ses démons" ou "contrôler ses désirs" que tu as utilisée.
Et cela va justement dans le sens de notre société de consommation, en réaction. Il y a une forme de prise de conscience, rares sont les vrais moutons je dirais.

On ne subit donc pas vraiment, on vit avec. Ce qu'on subit ce n'est pas le sentiment de vouloir plus, mais plutôt l'acte de réfréner cette envie, d'être en constant rejet de requêtes.

Il suffirait de transformer "tiens c'est cool ils font ça maintenant, mais je ne peux m'autoriser un tel sacrifice" en : "tiens c'est cool ils font ça maintenant, en ai-je besoin ?"

Aussi il est très difficile de parler platement du "désir", valeur siiii difficile à définir exactement et dont chacun doit avoir une propre définition....
je désire = je souhaite = je veux
Cette égalité semble varier selon la personne par exemple.


Dernière chose : "Tout comme nous ne pouvons tous être admis en Math Sup, nous ne pouvons pas tous atteindre l'Eveil. Il est réservé à une élite, il nécessite un don."

AWÉ ? Ford, ben prouve-le.
Non mais ça va un moment les vérités absolues scandées comme ça...

...Un don ? Pour faire math sup ? ...

Personnellement, je suis de ceux qui pensent : "La possibilité existe"... Si l'Eveil n'est accessible que par une élite possédant un don, mais j'emm**** l'Eveil, pardonnez-moi...

Il n'y a rien de plus défaitiste ou arrogant, au choix... "j'ai un don, mwaha youpi, je peux accéder à l'éveil"... "j'ai pas de don, bon ben tant pis, je vais me contenter d'être heureux"....

Un don, mais qu'est-ce que c'est ?!!!
[Je ne parle pas des gens qui auront plus de facilités à être reconnus dans le chant par exemple, parce que la nature les a dotés d'un organe particulier, et qu'ils peuvent pratiquer sur 9 octaves...]
Une chimère....

Un don c'est quelque chose qu'on aurait avant de ressentir toute stimulation ? l'ADN ? Vivaldi avait la musique dans ses gènes ?
Vivaldi dans une vie antérieure était une rousserolle verderolle ? C'est tellement réducteur pour l'humain...

Bon bref le fait est que personne ne peut savoir.
Ma vision des choses : L'éveil est accessible à N'importe-qui souhaitant faire l'effort aujourd'hui de chercher des réponses (et d'autres questions !), de porter plus loin sa réflexion (voir aussi plus haut).



~Quawazear~ le 15-09-2008 à 10:33
 

La définition me semble bonne.

Je suis en train de lire un livre de Krishnamurti. Je suis tombé dessus par hasard en voyage et j'avais aimé la biographie du personnage lue dans un chapitre de Werber.

Dans ce livre il débat de ce sujet et défend la dissolution de l'ego. Ce qui serait un pré-requis pour devenir éveillé dans le sens de ta définition.
A la moitié du livre, il a déjà indiqué les choses qui renforcent l'ego et qui ne vont donc pas aider à l'éveil : la pensée, la religion, le nationalisme, la discipline, la connaissance.
Il prône en parallèle la connaissance de soi au présent.



~Sam~ le 15-09-2008 à 11:23
 

Sam,

Intéressant, donc cet auteur remet tout en question ? La pensée (la philosophie ?), la religion, le nationalisme, la discipline (le contrôle ?), la connaissance (l'éducation ?).

Classe.

Et je n'avais jamais noté l'importance du temps dans la connaissance de soi... "au présent"... Que pense-t-il des actes passés ?


Quel livre es-tu en train de lire ?



~Quawazear~ le 15-09-2008 à 14:02
 

Le livre est La Première et Dernière Liberté de Krishnamurti.

Il y a deux parties, le livre puis une série de questions-réponses à des journalistes.
La partie livre, je l'ai terminée ce matin et on attend la conclusion jusqu'à la dernière page (155) sans être vraiment satisfait.
L'auteur a pris le parti de ne lire aucun ouvrage sacré, ce qui lui permet d'après lui de rester plus objectif.
Pour lui, la connaissance est un frein à la compréhension puisqu'elle formate la perception du réel afin qu'il corresponde à l'expérience.
Pour lui la pensée est bâtie sur la connaissance et l'expérience, donc hérite de facto de leur problème de frein.

Les actes passés sont des faits, le présent est le résultat du passé. Nous sommes le résultat de nos expériences. Mais pour la compréhension de ce que nous sommes au présent nous n'avons pas besoin du passé.
Le passé est nécessaire à la pensée et le passé forge la pensée par l'expérience. Mais l'auteur ne préconise pas la pensée pour comprendre qui l'on est, il préconise la perception aiguisée sans pensée, et donc sans préjugé.

Note, tout le livre est écrit dans ce style.



~Sam~ le 16-09-2008 à 13:42
 

Très intéressant ton petit Quizz, Sam ce serait bien que chacun y réponde pour voir ce que cela donne.

Ces concepts sont-il spirituels à mon sens :

La méditation : oui
La prière : oui
Le rire : oui
La superstition : non
La cuisine et la nourriture : non
Les mathématiques : oui
La philosophie : oui !
La poésie : oui mais pas toujours
Les rêves : oui
La pensée : oui
La morale ; ça dépend laquelle, mais a priori non.


~TousVersL'Eveil~ le 09-06-2009 à 16:12
 
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